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Jean Lafaurie – Histoires de la Résistance et de la Déportation – 2ème partie

Jean Lafaurie, résistant déporté.

Interview de Jean Lafaurie par Julien Le Gros, Yves Blondeau et réalisée par Miguel Vallecillo Mata

Jean Lafaurie, résistant FTP, déporté à Dachau, a participé à un épisode exceptionnel de l’histoire de la Résistance : la révolte de la centrale d’Eysses. 

Le texte évoque cette révolte dont l’objectif est l’évasion collective 1200 détenus.

La révolte de la centrale d’Eysses

La centrale d’Eysses est une prison installée près de Villeneuve-sur-Lot où les autorités de Vichy avaient rassemblé plus de 1200 résistants communistes.
La stricte discipline des résistants communistes avait permis une organisation exceptionnelle à l’intérieur de la centrale. Les détenus avaient obtenu du directeur le droit de monter un théâtre, d’avoir une chorale, de faire des groupes d’études, des cours (Georges Charpak par exemple donnait des cours de physique), des séances de gymnastique, d’avoir des visites, de repeindre les locaux qui étaient très dégradés, etc.
L’objectif des responsables communistes n’était pas d’améliorer le confort des détenus mais de les préparer en gardant le meilleur moral possible à une évasion collective prévue dans la nuit du 31 décembre 1943, au moment où la surveillance se relâcherait.
En vue de cette évasion, les détenus avaient réussi à faire rentrer des armes: des mitraillettes, des grenades, à faire évader l’un des leurs, Kléber (de son vrai nom Fenoglio), pour qu’il prenne contact avec la résistance extérieure. Ravanel, chef national des groupes- francs des MUR(*) est venu en personne sur place pour étudier les moyens de faciliter cette évasion. Il fallait en effet prévoir des camions pour transporter 1200 hommes, des vêtements, des papiers d’identité, des cartes d’alimentation et des lieux de chute dans des maquis! Tout cela étant mis au point, Ravanel, qui avait aussi prévu le soutien extérieur d’une soixantaine de résistants équipés de mitrailleuses et de mortiers, chargea le chef local des groupes-francs des MUR, Joly ( de son vrai nom Marcel Joyeux), de réaliser l’opération.
Cependant, lorsque au dernier moment, Joly apprit qu’il s’agissait de 1200 résistants communistes, il décida, par anticommunisme, de ne pas faire intervenir les résistants extérieurs. Sans ce soutien, les détenus durent donc provisoirement renoncer à passer à l’action.
Malgré tout, à l’occasion de la visite d’un inspecteur venu de Vichy, les détenus tentèrent le tout pour le tout et s’emparèrent d’une partie de la prison, du directeur, de l’inspecteur, d’une cinquantaine de gardiens et tentèrent la sortie. Mais le tir des mitrailleuses des miradors les bloquèrent à l’intérieur. Les combats durèrent tout l’après-midi du 19 février 1944, toute la nuit aussi. Mais au matin la prison fut encerclée par 3000 miliciens soutenus par des troupes allemandes équipées de canons. La situation des
résistants étant devenu intenable ils rendirent les armes contre la promesse qu’il n’y aurait pas de représailles.
Malgré cette promesse, de nombreux résistants furent torturés pour leur faite dénoncer les chefs de la révolte mais aucun d’eux ne parla, douze d’entre eux furent fusillés et les Allemands de la division Das Reich prirent possession de la prison. Le 30 mai 1944, les 1200 détenus communistes furent déportés, d’abord à Compiègne, puis le 19 juin à Dachau.
Tout au long de leur calvaire les prisonniers conservèrent leur esprit combatif, ce qui n’ empêcha pas que 700 des membres de ce que les prisonniers eux-mêmes ont appelé « le bataillon d’Eysses » perdirent la vie à Dachau.
*MUR, Mouvements Unis de la Résistance. Les MUR regroupent depuis janvier 1943, à la demande de Jean Moulin, les forces militaires des trois mouvements de zone sud: Combat, Libération sud et Franc-Tireur . Ravanel est nommé à leur tête en juin 1943.

ADVR, film de Jean-Pierre Vedel : « le travail allemand »

Pendant la dernière guerre, un certain nombre de militaires allemands ont travaillé pour la résistance française. C’est ce que l’on appelle le travail allemand (TA).

Le film de Jean-Pierre Vedel nous éclaire sur cet aspect peu connu mais particulièrement  important de la Résistance.

Vendredi 15 novembre, l’Association de Défense des Valeurs de la Résistance projettera le film de Jean-Pierre Vedel : « Le travail allemand » à la Mairie du 20e, salle du conseil, 14 heures. Débat avec le réalisateur après la projection.

Bella Ciao de Danilo de Marco, reporteur et journaliste

Danilo est un photographe très connu en Italie, qui travaille beaucoup sur la Résistance. Il nous offre cette création mettant en scène des résistants italiens et français, issue d’une exposition récente réalisée sur le thème « pour une autre Europe». Il travaille essentiellement sur le regard de ses modèles. On reconnaîtra notamment Lise London et André Radzinski. Avec Danilo nous avons recueilli une quarantaine de portraits de résistants français et nous souhaitons fortement pouvoir réaliser avec ce travail une exposition à Paris 20, pour le moment nos efforts sont restés vains mais nous ne nous décourageons pas.

Présentation de l’une des dernières expositions de Danilo de Marco

Danilo De Marco de Gian Paolo Gri(anhtropologue)
Il y a des photos-objets, et tu les regardes ; par contre il y a des photos qui prennent l’initiative d’elles-mêmes. Elles te regardent. Les photographies de Danilo De Marco, reporteur mais aussi journaliste, appartiennent à cette deuxième espèce. Son objectif n’avale pas ce qu’il vise, il ne le garde pas pour lui ; il est seulement médiateur entre les yeux par-ci et les yeux par-là. Pour cela il s’agit de photos que les anthropologues aiment. Les anthropologues, qui ont abandoné la prétention de l’observation objective
et acceptent d’être pris parmi le jeu des regards mutuels. Ainsi Danilo De Marco. C’est un photographe de parti, et il ne triche pas. Il a marché dans le monde, du Tibet au Mexique, des montagnes des Kurdes, en Turquie et en Irak, à celles de la Colombie, des Andes à l’Equateur parmi les Kichua, à la vallée du Narmada en Inde, de l’Amazonie Bolivienne aux forets du Congo et de l’Ouganda, et beaucoup d’autres ; il a développé une expérience comparative exemplaire, il a partagé la nourriture et le grabat avec beaucoup de cultures. Il ne les a pas traversées et il ne les a pas consommées ; une à une il les a fait les siennes et il les emmène toutes dans son âme intérieur. Telles des bouchées amères.
Aller au de-là, partager, pour après revenir (différent de ce qu’on était) raconter ce que l’on a vu et ce que l’on a pu comprendre : nous le sentons parmi nous, dans le courant de la meilleure anthropologie) Peu importe du comment on se raconte, au retour, si par mots ou par images ; ce qui compte c’est de raconter avec efficacité et vérité.

Danilo De Marco présente, en image, le portrait des derniers partisans; des visages intenses, comme on ne pourrait faire plus. Des visages différents? Après avoir relu Primo Levi je ne peux oublier combien les «portraits» de ceux qui sont encore en vie ne seraient pas différents, vieux, au visage labouré de tant de rides et qui, en revanche, étaient à cette époque-là de l’autre côté. Où est, alors, la différence?
Justement dans ce qu’indiquait Primo Levi: dans le refus du compliment et du consensus ; peut-être à l’époque, au début, seulement un refus instinctif, peu raisonné, sans doute la seule juvénile impatience. Impatience et non indifférence. Un choix: un choix qui pour certains ne fut peut-être pas entièrement conscient, mais qui se laissa entraîné par la conscience des autres. Une décision qu’Enri De Luca rappelle dans le texte écrit pour le catalogue, et qui est condensé dans le simple geste de respect que nous nous sentons de rendre à qui s’en chargea, même avec tout le recul du temps: « Les visages rencontrés et recueillis par Danilo De Marco laissent une bonne réputation /…/ Et aujourd’hui, ils sont les derniers visages, la dernière version d’une jeunesse courageuse qui fit la chose juste au prix le plus élevé. Ils laissent de grands noms, ceux à nommer à table en se levant et en trinquant à leur santé».

Avec ceux qui ont été partisans et ont choisi de ne pas oublier le poids des années intenses d’une jeunesse vécue « contre », Danilo De Marco aime s’asseoir à la table, partager la bouteille, demander,
écouter, discuter face à face. A la fin, il les photographie. Avec la résistance, on peut faire cela, avec la résistance, on ne peut pas ; la résistance est abstraite, elle ne parle pas, elle ne partage pas un verre de vin avec vous, elle a tendance à être célébrée, sa photographie est une rangée d’autorités qui se prennent au sérieux. Dans la rencontre avec ces vieillards, peu enclins à être des briques sur le monument du 25 avril, on comprend tout de suite qu’il n’y a pas grand-chose à célébrer, car leur résistance ne se résume pas aux deux ou trois années de lutte clandestine. Elle n’est pas figée, elle a une longue portée et des itinéraires complexes. Ici, nous ne sommes pas parmi les résistants qui ont trouvé un logement après la guerre ; leur dimension internationaliste est un mélange de déracinement forcé, de choix de vie marqués par des virages soudains, de chemins douloureux et de retours difficiles : les années d’exil à Prague pour Cid (Sergio Cocetta), la RDA pour Maxi (Leopoldine Elizabeth Morawitz Jäger), le Canada pour Lakis (Apostolis Santas), la Hongrie de Nikos et Argiro Kokovulis, les mines de Belgique, avec la vente par le gouvernement italien après la guerre en échange de charbon, pour Colombo (Vincenzo Cevolatti), première étape d’un parcours qui passe ensuite par l’Indochine (et Dien Bien Phu), l’Algérie et le Maroc.

Cid, Colombo, Rado, Riki, Lino, Furia, L’abbé, Amazzone, Lupo, Andrea, Mosè, Sylvie, Johnny, Takle, Germann, Andrej, Fiamma, Barone rosso… : le choix d’un nom de bataille n’était pas dicté par les seules commodités de la clandestinité ; passer d’un nom à l’autre, c’était comme franchir des frontières : la capacité de vivre des identités différentes tout en restant soi- même. Des histoires complexes, des centaines, partout en Europe. Un partisan fait bien de garder ses bagages toujours prêts », c’est la leçon du Cid à Danilo, qui l’a apprise.

J’ai sous les yeux celle de Missak Manouchian, paraphée n° 849617 et datée du 18.11.1943, après une détention. Jamais je n’ai vu autant de fierté sévère dans un tel regard. Le dernier partisan du groupe Manouchian – ceux de l’Affiche Rouge apparus sur les murs de Paris le 21 février 1944 – que De Marco a pu rencontrer autour d’un verre de raki est Charles, alias Arsène Tchakarian. Né en Turquie en plein génocide arménien, il parle couramment, outre le français et l’arménien, le turc, l’hébreu, le serbe et le russe. Il raconte comment, dans le Paris des années 1930, le militantisme a croisé l’effort de valorisation et d’émancipation de la culture arménienne, comment l’amour de la France de la liberté, de l’égalité et de la fraternité était grand ; il raconte la formation de ce groupe extraordinaire de travailleurs immigrés qui faisaient partie de la MOI, la Main d’Oeuvre Immigrée (Arméniens, Italiens – Spartaco Fontanot avec ses deux frères) ; il parle de la peur quotidienne et des actions revendicatives (l’exécution du général Julius Ritter, responsable de la mobilisation obligatoire et de la mise en esclavage de 600 000 travailleurs étrangers), de la trahison, de la lâcheté et de l’héroïsme, de la capacité à supporter l’insupportable après la capture. Il a une mémoire à livrer : celle de son emprisonnement, de sa dernière lettre à sa femme Melinée, des mots d’encouragement de Missak à ses camarades et de son sourire à la caméra nazie juste avant d’être fusillé. Tchakarian a raison : « « Je peux dire avec certitude que le groupe
Manouchian était et est l’incarnation d’une Europe que nous avons perdue. L’Europe qui aurait pu être et qui n’a pas été.

C’est peut-être face à ce vide que Sylvie (Simone Ducreux) ferme les yeux et que les rides de la vie semblent partir de là. Elle a vécu, petite fille,
après avoir été partisane, la libération de Paris ; c’est une vision qu’il faut tenir dans les yeux de toutes ses forces. Pour elle aussi, comme dans les mythologies que nous avons eu le culot d’appeler primitives, le meilleur était déjà là, elle a coloré l’instant inaugural d’énergie et d’espoir ; puis l’histoire est entrée dans la spirale de l’entropie. Heureusement, il nous reste les yeux doux d’Andrej/Alojse Kapun, ou le regard sans ombre de Rado (Radzynski), juif franco-polonais, trois noms clandestins (Rado, André, Leroux), une fratrie détruite, à Paris un garçon expert dans le vol d’armes aux Allemands, célébrant lui aussi la libération de la ville, plus survivant que Sylvie.

Depuis plusieurs années, Danilo De Marco parcourt l’Europe, saute les frontières, creuse, découvre, rencontre, parle et capture les histoires et les visages des derniers partisans. Quatre-vingts, quatre-vingt-dix ans : des chiffres qui ont gravé leurs visages, et ce n’est pas le soin d’un peigne ou d’un fil de maquillage qui pourra cacher les signes d’une vie intense. J’ai vu la photo de la jeune Lise Ricol-London, « combattante depuis son enfance » (d’abord les brigades internationales en Espagne, la défaite et la
réorganisation des exilés, puis la résistance et le camp de concentration, la persécution des communistes, avec le procès de son mari à Prague en 1956) ; elle est allongée sur la pelouse, une guirlande de marguerites sur la tête, quelques jours avant sa capture par la Gestapo. Son courage après
l’occupation nazie de Paris lui avait valu d’être condamnée à mort et d’être honorée du titre de « sorcière de la rue Daguerre ». La photographie d’aujourd’hui n’est pas moins belle : le visage est une « description dense ».

Des partisans, Danilo en a encadré près d’un millier à ce jour ; il est devenu un collectionneur de visages. Mais il ne s’agit pas d’une collection possessive à l’occidentale ; il a créé une accumulation qui sent les cultures lointaines, le potlatch, où l’on ne collectionne pas pour soi, pour conserver, mais pour donner, pour redistribuer.

Nous sommes face à une nouvelle communauté, inédite, faite de visages. A l’opposé de l’instantané, les images sont le résultat d’un travail partagé : témoignage d’une rencontre et d’une implication profonde du photographe et du photographié. Il n’y a pas de décor, le scénario est donné par la narration de qui vous avez été et de ce que vous avez vécu, tout est concentré dans la focalisation sur le visage. Il joue sur la sérialité : le gros plan, la mise au point sélective, sur les yeux, et aussitôt les autres plans du visage se dégradent en netteté. Les optiques utilisées, l’utilisation de la lumière, les méthodes d’impression matérialisent le caractère révélateur du visage. L’hyperréalisme, tout sauf un retour nostalgique au néoréalisme.un mélange d’image et de biographie.

De Marco a raison de rejeter l’étiquette de portraits, pour ces images, et de préférer le terme de figures pour ses partisans. Le sens de l’étymologie, qui renvoie à une manipulation constructive, est devant nous, dans les fissures des visages, dans les taches des années : comme « faire semblant », manipuler, modeler l’argile pour lui donner forme et ensuite la mettre au four. Les derniers (et les premiers) sont les yeux. Écrivant sur le pouvoir des images, David Freedberg a rappelé que les simulacres anciens ne
prenaient vie et force qu’à partir du moment où l’artiste peignait leur iris et leur pupille. Juxtaposés, ces regards composent une communauté de valeur, un idéal, qui continue de se moquer des frontières, qui nous incite à savoir regarder autour de nous, à ne pas oublier, à choisir encore et toujours de quel côté être.
Gian Paolo Gri (antropologo)

Jean Lafaurie – Histoires de la Résistance et de la Déportation – 1ere partie

Jean Lafaurie, résistant déporté.

Interview de Jean Lafaurie par Julien Le Gros, Yves Blondeau et réalisée par Miguel Vallecillo Mata.

Jean Lafaurie, résistant FTP, déporté à Dachau, a participé à un épisode exceptionnel de l’histoire de la Résistance : la révolte de la centrale d’Eysses. 

Le texte évoque cette révolte dont l’objectif est l’évasion collective 1200 détenus.

La révolte de la centrale d’Eysses

La centrale d’Eysses est une prison installée près de Villeneuve-sur-Lot où les autorités de Vichy avaient rassemblé plus de 1200 résistants communistes.
La stricte discipline des résistants communistes avait permis une organisation exceptionnelle à l’intérieur de la centrale. Les détenus avaient obtenu du directeur le droit de monter un théâtre, d’avoir une chorale, de faire des groupes d’études, des cours (Georges Charpak par exemple donnait des cours de physique), des séances de gymnastique, d’avoir des visites, de repeindre les locaux qui étaient très dégradés, etc.
L’objectif des responsables communistes n’était pas d’améliorer le confort des détenus mais de les préparer en gardant le meilleur moral possible à une évasion collective prévue dans la nuit du 31 décembre 1943, au moment où la surveillance se relâcherait.
En vue de cette évasion, les détenus avaient réussi à faire rentrer des armes: des mitraillettes, des grenades, à faire évader l’un des leurs, Kléber (de son vrai nom Fenoglio), pour qu’il prenne contact avec la résistance extérieure. Ravanel, chef national des groupes- francs des MUR(*) est venu en personne sur place pour étudier les moyens de faciliter cette évasion. Il fallait en effet prévoir des camions pour transporter 1200 hommes, des vêtements, des papiers d’identité, des cartes d’alimentation et des lieux de chute dans des maquis! Tout cela étant mis au point, Ravanel, qui avait aussi prévu le soutien extérieur d’une soixantaine de résistants équipés de mitrailleuses et de mortiers, chargea le chef local des groupes-francs des MUR, Joly ( de son vrai nom Marcel Joyeux), de réaliser l’opération.
Cependant, lorsque au dernier moment, Joly apprit qu’il s’agissait de 1200 résistants communistes, il décida, par anticommunisme, de ne pas faire intervenir les résistants extérieurs. Sans ce soutien, les détenus durent donc provisoirement renoncer à passer à l’action.
Malgré tout, à l’occasion de la visite d’un inspecteur venu de Vichy, les détenus tentèrent le tout pour le tout et s’emparèrent d’une partie de la prison, du directeur, de l’inspecteur, d’une cinquantaine de gardiens et tentèrent la sortie. Mais le tir des mitrailleuses des miradors les bloquèrent à l’intérieur. Les combats durèrent tout l’après-midi du 19 février 1944, toute la nuit aussi. Mais au matin la prison fut encerclée par 3000 miliciens soutenus par des troupes allemandes équipées de canons. La situation des
résistants étant devenu intenable ils rendirent les armes contre la promesse qu’il n’y aurait pas de représailles.
Malgré cette promesse, de nombreux résistants furent torturés pour leur faite dénoncer les chefs de la révolte mais aucun d’eux ne parla, douze d’entre eux furent fusillés et les Allemands de la division Das Reich prirent possession de la prison. Le 30 mai 1944, les 1200 détenus communistes furent déportés, d’abord à Compiègne, puis le 19 juin à Dachau.
Tout au long de leur calvaire les prisonniers conservèrent leur esprit combatif, ce qui n’ empêcha pas que 700 des membres de ce que les prisonniers eux-mêmes ont appelé « le bataillon d’Eysses » perdirent la vie à Dachau.
*MUR, Mouvements Unis de la Résistance. Les MUR regroupent depuis janvier 1943, à la demande de Jean Moulin, les forces militaires des trois mouvements de zone sud: Combat, Libération sud et Franc-Tireur . Ravanel est nommé à leur tête en juin 1943.

La Résistance en héritage – Interview de Pierre Krasucki (octobre 2023)

Interview de Pierre Krasucki réalisée en octobre 2023 où Pierre évoque la personnalité et les combats de son père Henri Krasucki. Réalisée dans le cadre du travail de l’ADVR sur « la Résistance en héritage ». Images et montage de Miguel Vallecillo Mata.

Missak et Mélinée Manouchian des arméniens engagés dans la Résistance française

À l’occasion de la présentation du livre de Denis Peschaski, Claire Mouradian et Astrig Atamian : «Mélinée et Missak Manouchian» à laquelle nous avons participé à l’invitation de nos amis de l’UCFAF, Miguel Vallecilo Mata a réalisé pour l’ADVR un film intitulé:

Missak et Melinée Manouchian des armenians engagés dans la Résistance Française

Le livre comporte quatre parties, la première sur l’Empire ottoman finissant, le génocide et la Première Guerre mondiale ainsi qu’une approche de la question des enfants orphelins tels que Mélinée et Missak. La seconde partie s’attache à l’entre-deux-guerres, l’arrivée en France en 1924, le travail dans les usines, l’engagement politique. La troisième partie évoque la Résistance et la quatrième aborde la question de la Mémoire.
Cette quatrième et dernière partie du livre et du film est d’ailleurs particulièrement intéressante. Miguel a réalisé un très beau travail d’illustration de cette conférence/présentation. Il termine son film sur la cérémonie de panthéonisation de Mélinée et Missak.

Rencontre de témoignages au Lycée Hélène Boucher organisé par l’ADVR

Stéphanie Trouillard, avec qui nous avons déjà pas mal travaillé, a réalisé un  reportage pour France 24 lors de la rencontre que l’ADVR a organisée au Lycée Hélène Boucher le 22 mars dernier. Ce reportage a été diffusé dimanche 28 avril et Stéphanie a donné le feu vert pour vous le communiquer.

https://www.france24.com/fr/%C3%A9missions/focus/20240428-transmettre-l-histoire-de-la-seconde-guerre-mondiale-en-l-absence-des-derniers-t%C3%A9moins

l’Italie de Mussolini à Meloni – du fascisme au post-fascisme 2ème partie par Jean Pierre Brovelli

Film de Miguel Vallecillo Mata d’après la conférence donné par Jean Pierre Brovelli et Jean Cazade à la Mairie du 20ème de Paris en octobre 2023

l’Italie de Mussolini à Meloni – Du fascisme au post-fascisme – Jean Pierre Brovelli – 1er partie

En dressant le panorama de la vie politique italienne de 1945 à aujourd’hui, Jean-Pierre Brovelli nous permet de comprendre l’évolution de l’activité et de la pensée fascistes en Italie de façon très claire. Cet exposé nous montre aussi comment la Démocratie chrétienne a largement dominé la vie politique italienne ainsi que ses liens avec la Mafia. Evidemment, Jean-Pierre Brovelli évoque également la place du parti communiste italien et sa disparition de la vie politique de ce pays.

film de Miguel Vallecillo Mata pour l’ADVR

Les Brigades Internationales par Edouard Sill

L’épopée des Brigades internationales symbolise la solidarité, mais aussi le courage et le sacrifice car, sur les 35 000 volontaires engagés, entre 10 et 15 000 ont perdu la vie dans les combats. Certes, et Edouard Sill nous l’a rappelé, le poids militaire des Brigades est resté modeste par rapport celui de l’armée de la République, mais leur rôle symbolique a été très important. Elles ont été de tous les combats et, par exemple, la Brigade tchèque a perdu 100 % de ses effectifs, car elles ont souvent été engagées dans les secteurs les plus menacés du front.

Film de Miguel Vallecillo Mata pour l’ADVR