Archives mensuelles : mars 2023

Rencontre autour de Jean Villeret : parcours d’un des derniers résistants déportés du Val-de-Marne

Samedi 1er avril 2023. 15h-17h

L’échange s’articulera autour de Jean Villeret [VILLERET Jean, Marcel, Claude. Dit Bill – Maitron], tourneur à l’usine Bi-Métal d’Alfortville, réfractaire à la Relève et au Service du travail obligatoire (STO), résistant franc-tireur et partisan (FTP), déporté à Natzweiler-Struthof et à Dachau-Allach. Ce centenaire infatigable sillonne les écoles de France pour raconter son parcours à la jeunesse et transmettre ses valeurs humanistes qui sont celles de la Résistance au fascisme.

La discussion sera animée par  Julien Le Gros, auteur de l’ouvrage « Un jour nos voix se tairont, entretiens avec Jean Villeret » à paraître le 25 avril aux éditions Alisio Leduc https://www.editionsleduc.com/produit/3133/9782379353277/un-jour-nos-voix-se-tairont et Didier Alvarez. Celui-ci a consulté les archives de la préfecture de police de Paris et co-rédigé avec Claude Pennetier la notice de Jean Villeret dans le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et mouvement social.
Pour plus d’informations: https://archives.valdemarne.fr/agenda-et-manifestations/agenda?detail=127842

Réservation auprès des Archives du Val-de-Marne  0156714560 ou archives@valdemarne.fr
Accès : Maison de l’Histoire et du patrimoine 15 rue, de la Prévoyance 94500 Champigny-sur-Marne

En transport
RER A arrêt Joinville-le-Pont puis bus 108 et 110 arrêt Aristide Briand le Plant ou bus 201 arrêt Bel-Air

 

Compte-rendu de la séance film et débat consacrée à Jean Zay le 6 mars 2023

Lundi 6 mars 2023 l’ADVR a consacré une séance à Jean Zay ministre de l’Education nationale et des Beaux-Arts du Front populaire. C’est une figure de la Résistance qui est longtemps restée trop peu connue. Certes, Jean Zay est entré au Panthéon en 2015 aux côtés de Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Antonioz, Germaine Tillion, et cette cérémonie a permis d’évoquer son personnage à sa juste valeur. Mais depuis, le temps a passé et il nous a semblé intéressant de nous arrêter sur sa personnalité et son œuvre à travers le film de Catherine Bernstein : « Jean Zay, un crime français » et l’intervention, pour le débat qui a suivi le film, d’Hélène Mouchard-Zay, sa fille, fondatrice du Cercil (Centre d’études et de recherches sur les camps d’internement du Loiret) installé à Orléans, et qui est une réalisation remarquable.

Jean Zay a modernisé l’enseignement, il a introduit le sport à l’école, prolongé la scolarité jusqu’à 14 ans(1), créé l’ENA pour démocratiser le recrutement dans la haute fonction publique, créé les Crous ( Centres régionaux des oeuvres universitaires), le CNRS. Mais il a aussi, en tant que ministre des Beaux-Arts, de belles réalisations à son actif comme le musée d’Art moderne, le musée des Arts et Traditions populaires, le festival de Cannes. Certes la première édition du festival de Cannes n’a pu se tenir à cause de la guerre, mais on sait ce qu’il est devenu par la suite, et surtout il avait pour rôle de ne pas laisser la culture cinématographique sous contrôle du fascisme italien qui organisait le seul festival international de cinéma de l’époque.

Député radical-socialiste du Loiret à 27 ans, engagé volontaire à la déclaration de guerre, après l’armistice il s’embarque avec d’autres parlementaires sur le Massilia pour continuer la guerre dans l’Empire. Arrêté à son arrivée au Maroc, il est jugé pour « désertion devant l’ennemi » et condamné à la déportation à vie. Comme Dreyfus!

Il est finalement emprisonné en France durant toute la guerre et le 20 juin 1944, extrait de sa cellule par des miliciens il est assassiné.

On peut se demander pourquoi un tel acharnement contre un homme courageux tel que Jean Zay. Hélène Mouchard-Zay nous a donné quelques pistes. Né d’un père juif et d’une mère protestante, il n’était donc pas juif en tant que tel, d’autant plus que sa famille était absolument laïque. Héléne nous a expliqué l’origine de la haine déclenchée à son encontre. Certes il était Franc-maçon, ancien ministre du Front populaire, de gauche, mais surtout il était considéré comme « juif caché» ou «juif intégré» par l’extrême droite française et le régime de Pétain pour qui ces personnes étaient jugées les plus dangereuses, parce que pas ou peu visibles.

Ce 6 mars, la salle était pleine et tout le monde en a apprécié la richesse et son atmosphère chaleureuse.

(1) En 1937Jean zay a inauguré le luxueux lycée Hélène Boucher (seul lycée de filles de l’Est parisien et de la banlieue proche) construit par le Front populaire dans lequel, chaque année, nous organisons nos rencontres de témoignages sur la période de la Seconde guerre depuis plus de 25 ans

Photos : Miguel Vallecillo Mata

Film Les oubliés de l’Histoire – La répression des Tsiganes – Monique Heddebaut

Monique Heddebaut nous fait un exposé très pédagogique, instructif et très poignant du Convoi Z, qu’elle présente dans son livre « Des Tsiganes vers Auschwitz – le convoi Z du 15 janvier 1944 » (éditions Tirésias).
Durant la seconde guerre mondiale, la situation est très différente pour les Français et pour les Tsiganes nomades. La France est divisée en zones. Le Nord est rattaché à la Belgique et au Reich ; dans le Nord Pas de Calais, il n’y a ni assignation à résidence ni camp, mais interdiction de circuler . Dans la zone occupée, il y a environ 30 camps avec des Tsiganes en Bretagne. En zone « libre », il y a des camps avec des Tsiganes décidés surtout par les autorités allemandes, mais gérés par les autorités françaises. Les camps étaient-ils les prémices d’un projet génocidaire ? Les historiens sont divisés sur cette question. De même y a-t-il eu spoliation ou non ? Mais quelles que soient les hypothèses, il y a bien eu extermination.

Film de Miguel Vallecillo Mata

 

Communiqué suite à la vandalisation de la fresque à Mélimée Manouchian

Texte du communiqué commun UCFAF (Union culturelle française des Arméniens de France) et de l’ADVR (Association de Défense des Valeurs de la Résistance) diffusé à la suite de la vandalisation de la fresque à Mélinée Manouchian située rue du groupe Manouchian dans le 20e arrondissement. Cette dégradation intervient quelques jours seulement après la commémoration du 79 ème anniversaire de l’exécution de Manouchian et de ses 22 compagnons au Mont Valerien le 21 février 1944. Cet acte odieux montre que l’idéologie de Vichy n’est pas morte et nous appelle à la vigilance.

conférence d’Edouard Sill, « les Brigades internationales » le 3 avril 2023 Mairie du 20e

Vous trouverez en pièce jointe une invitation pour la prochaine séance de l’ Association de Défense des Valeurs de la Résistance qui aura lieu le lundi 3 avril à 16h, salle des fêtes, à la Mairie du 20e : Conférence  de Edouard Sill :« les Brigades internationales ».
L’action des Brigades internationales dans l’Espagne républicaine s’inscrit dans les premières luttes contre le fascisme en Europe. Cette conférence est soutenue par l’ACER (Amis des combattants en Espagne républicaine).

Film conférence Hommage à Mizak Manouchian et le groupe de l’Afiche rouge. UCFAF et ADVR

Depuis de nombreuses années nous sommes associés régulièrement, autour du 21 février, date de l’exécution de Missak Manouchian et de ses compagnons de l’Affiche rouge, à la commémoration de la mémoire de ces combattants « étrangers et nos frères pourtant », organisée par nos amis de l’UCFAF (union culturelle française des Arméniens de France).

Enregistrement video de la soirée. Réalisé par Miguel Vallecillo Mata

Enregistrement audio de la conférence de Laurent Douzou

Enregistrement de la conférence de Laurent Douzou donnée le 9 janvier 2023 pour le SNES et l’ADVR : « Découvir le programme du Conseil National de la résistance ». et les questions qui ont suivi la conférence.

Enregistrement réalisé par Anny Gruska.