Archives mensuelles : mars 2017

8 mai, souvenons-nous

Il y a 72 ans cette année…

Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitulait sans conditions. C’était le retour à la paix et à la liberté dans une République à réorganiser démocratiquement. C’était aussi l’espoir d’une quiétude mondiale.

Aujourd’hui, avec les différents conflits internationaux et les attentats de toute sorte, on peut s’interroger sur notre candeur passée.

En 1945, le 8 mai était particulièrement la grande victoire des armées alliées. Mais, pour nous Français, c’était surtout celle de la résistance à l’oppression. La Résistance dans son

ensemble : l’extérieure grâce au général de Gaulle et à ses hommes repliés en Angleterre, et l’intérieure par la témérité du peuple sur notre territoire. Ceci dans une union totale difficile à obtenir, mais alliance tout de même et cela Robert Chambeiron l’a souvent expliqué. Rendez-vous compte : Jean de Vogüe, magnat de l’industrie sucrière, propriétaire du château de Vaux-le-Vicomte, dans le même groupe que Pierre Villon, membre du parti communiste clandestin, et que Maurice Kriegel-Valrimont, juriste réputé, tous trois dans le Comité d’action du CNR, le COMAC!

D’autant que cette Résistance nationale intérieure était en grande partie organisée —faut- il le rappeler?– par le parti communiste tellement décrié avant la guerre par la classe possédante qui préférait Hitler au Front Populaire, ce parti politique qu’on appelait après la guerre « le parti des fusillés ».

Oui, le 8 mai était en fait la Victoire du Bien sur le Mal, comme l’avait si bien écrit en son temps notre célèbre poète Victor Hugo en ces deux vers rédigés en décembre 1846 : «La montagne du mal est dans votre âme naine,

Plus le cœur est petit, plus il y tient de haine»[1]

Souvenons-nous que cette Seconde guerre mondiale a été la plus meurtrière de tous les temps : 55 millions de morts, plus de 3 millions de disparus, environ 35 millions de blessés…
Souvenons-nous… Souvenons-nous !…

Souvenons-nous, surtout cette année où nous élisons un nouveau président. Souvenons- nous de ceux qui ont su rétablir une République où il fait bon vivre malgré les soucis d’organisation…
Jack Moisy, résistant FTPF

[1] Titre du volume : Toute la lyre.

Poème intitulé : À Ceux qui sont petits (vers 63 et  64)

CNRD 2017 : notre point de vue

Notre point de vue sur le sujet du CNRD 2017 : « La négation de l’homme dans l’univers concentrationnaire ».

Ils ont été plus de 1 700 à participer l’an dernier au CNRD à Paris et le lycée A. Renoir a reçu le 1er prix national dans la catégorie dossiers. Le CNRD permet aux jeunes de prendre connaissance de cette période de l’histoire (1939-1945) mais aussi d’en tirer des enseignements pour la période dans laquelle ils vivent.

Dans un entretien paru le 27 mai 2013, R.Chambeiron s’inquiétait « des valeurs de la Résistance menacées. On voit de plus en plus de campagnes de dénigrement … le racisme est quotidien, cela signifie que les valeurs humanistes ne sont pas acquises pour toujours… Sans justice, sans égalité, sans solidarité, la démocratie devient un mot vide de sens ». « Ceux qui oublient le passé sont condamnés à le répéter » Georges Santayna, cette phrase est la première qui soit donnée à méditer au musée du camp d’Auschwitz. « Si l’on oublie, les consciences peuvent à nouveau être déviées, obscurcies, LA NÔTRE AUSSI » Primo Lévi, Si c’est un homme. « Quand la mémoire faillit, quand elle commence … à s’effondrer… dans les profondeurs de l’oubli, c’est le moment de rassembler ce qui reste, ensuite il sera trop tard » Vercors, Le silence de la mer. « La tolérance et la solidarité coulent dans les veines de l’humanité, ces valeurs sont nos meilleurs outils devant les défis qui nous attendent » Antonio Guterres, nouveau secrétaire général des Nations Unis.

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27 avril 2017 : « Une jeunesse parisienne en résistance »

L’ADVR vous invite à la projection, suivie d’un débat,
du film de Mourad Laffitte et Laurence Karsznia :

« Une jeunesse parisienne en résistance »

Jeudi 27 avril 2017 à 17h
à l’Auditorium du pavillon Carré de Baudoin
121 rue de Ménilmontant, Paris XXe

0b07a62f342d9f7ec088eda5eb43081053632a72Le débat sera animé par Pierre Krasucki, avec la participation de Paulette Sarcey et Robert Endewelt, tous trois témoins et acteurs du film.

Ce film aborde la jeunesse d’Henri Krasucki et de ses camarades Paulette Sarcey, Robert Endewelt, Julien Lauprêtre, Roger Trugnan, leur action, leur arrestation, leur déportation. Le film met en lumière la culture, le courage, l’intégrité et la force de ces jeunes gens souvent d’origine étrangère qui se sont engagés dans la Résistance pour faire naître un monde meilleur. Ce film s’inscrit dans une volonté de compréhension et de transmission. Il participe du travail de mémoire tout en interrogeant notre présent. Il fait écho aux questions d’actualité telles que l’éducation, la culture les luttes sociales, la montée de l’extrême-droite….

Une jeunesse parisienne en résistance
De Mourad Laffitte et Laurence Karsznia
Documentaire, 90 mn.
Produit par: Images contemporaines. http://images-contemporaines.com contact@images-contemporaines.com
Avec Robert Endewelt (MOI), Paulette Sarcey (MOI) Raymond Kojitsky (FTP-MOI), Julien Lauptêtre (résistant), André Schmer (FTP-MOI), Henri Malberg, Christian Langeais (biographe de Henri krasucki), Guy Krivopissko (conservateur du musée de la Résistance nationale de Champigny), Serge Garde(journaliste et do- cumentariste), Françoise et Pierre krasucki.

Projection : Le 27 avril 2017 à 17h à l’Auditorium du pavillon Carré de Baudoin, 121 rue de Ménilmontant, Paris XXe métro : Jourdain ou Gambetta, bus 96 ou 26

Réservation conseillée, par mail : blondeauyves2000@yahoo.fr ou par téléphone : 06.50.42.86.05

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Paulette Sarcey au lycée Hélène Boucher en 2008

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Robert Endewelt au lycée Hélène Boucher

Découvrez le témoignage de Robert Chambeiron

Découvrez l’intégralité d’une interview préparée par Yves Blondeau, Président de l’ADVR et réalisée par Vincent Goubet pour son film « Faire quelque chose » sorti  sur les écrans en janvier 2013 et dont des extraits sont repris dans le livre, « Rester debout » d’Yves Blondeau paru en 1014.

L’entretien est réalisée au domicile de Robert Chambeiron.