Biographie de Robert Chambeiron

111273-robert-chambeiron,bWF4LTY1NXgwNé en mai 1915 Robert Chambeiron entre en 1936 au cabinet du ministre de l’Air du Front populaire, Pierre Cot, aux côtés de Jean Moulin.
Dès 1940 il est sollicité par Jean Moulin pour recenser les réseaux et mouvements de résistance en formation. Il s’engage dans cette action aux côtés de Pierre Meunier. La création du Conseil national de la Résistance (CNR) par Jean Moulin est l’aboutissement de ce travail. Lors de la première réunion, le 27 mai 1943, au 48 rue du Four, à Paris, Pierre Meunier est nommé secrétaire général du Conseil national de la Résistance et Robert Chambeiron est nommé secrétaire général adjoint. À ce titre tous deux participent naturellement à la séance historique qui reconnaît le général de Gaulle comme le chef de toute la Résistance, ce qui lui donne une légitimité politique qu’il n’avait pas jusqu’alors et qui scelle l’unité de toute la Résistance, phénomène unique dans l’Europe occupée. Non seulement Pierre Meunier et Robert Chambeiron participent aux réunions «éclatées» du Conseil, les réunions plénières étant trop dangereuses, mais ils préparent et assurent la sécurité de ces réunions. Après l’arrestation de Jean Moulin, ils servent de lien entre les différentes composantes du Conseil national de la Résistance et jouent un rôle important dans la désignation de Georges Bidault à sa présidence.
En octobre 1944, Robert Chambeiron et Pierre Meunier sont nommés à l’Assemblée consultative provisoire, puis Robert Chambeiron est élu député radical, puis progressiste aux Assemblées constituantes. De 1946 à 1951 et de 1956 à 1958 il est député (Union progressiste) des Vosges. Entre ses différents mandats parlementaires il reprend sa carrière de haut fonctionnaire. De 1979 à1989, il est député européen, élu sur la liste du parti communiste.
Pendant près de 30 ans, il est membre du bureau national de l’ANACR (association nationale des anciens combattants de la Résistance) dont il devient le président-délégué pendant 8 ans, jusqu’en 2010, date à laquelle un conflit l’écarte, de manière indigne, non seulement de la direction, mais de l’association elle-même …
C’est pourquoi il crée, afin de ne pas cesser son combat pour les valeurs qui lui sont chères (justice, solidarité, démocratie …) l’Association de défense des valeurs de la Résistance (ADVR) dont il assure jusqu’au bout, de manière très présente et active, la présidence d’honneur. (Extrait du Bulletin de Liaison N°1 de l’ADVR)

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