Publié le1 février 2025|Commentaires fermés sur Hommage au Groupe Manouchian au Sénat 1er mars
L’Union Culturelle Française des Arméniens de France (UCFAF), la Jeunesse Arménienne de France (JAF) et l’Association de Défense des Valeurs de la Résistance (ADVR) vous invitent à l’hommage exceptionnel qui sera rendu au groupe Manouchian à l’occasion du premier anniversaire de l’entrée de Missak Manouchian au Panthéon, accompagné de Mélinée et de ses camarades FTP-MOI, au Sénat le samedi 1° mars 2025 à 14 H.
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Publié le1 février 2025|Commentaires fermés sur Rencontre de témoignages au Lycée Hélène Boucher
Vendredi 24 janvier, comme chaque année, l’ADVR a organisé une rencontre de la Mémoire de la Seconde guerre mondiale au lycée Hélène Boucher dans le 20e arrondissement de Paris.
Le maire du 20e arrondissement, Eric Pliez, était présent et a assisté à tout l’événement.
Une vingtaine de témoins sont venus à la rencontre de plus de 200 élèves. Témoins et élèves, étaient rassemblés dans une grande salle, regroupés par petits ateliers de discussion : une dizaine d’élèves autour d’un témoin ont ainsi pu échanger pendant environ 1h30.
Les témoins étaient composés de deux groupes :des enfants cachés et des enfants de résistants et déportés.
Parmi ces témoins, plusieurs responsables d’associations de la Mémoire.
Georges Duffau–Epstein, président de l’association des Amis du Musée de la Résistance Nationale (MRN), fils du colonel Epstein (Colonel Gilles) qui était chef des FTP de la région parisienne jusqu’à son arrestation avec Manouchian; Claire Rol-Tanguy, secrétaire générale de l’ACER (association des Amis des Combattants en Espagne Républicaine), fille du colonel Rol; Raymonde Baron et Claude Sarcey, co-vice-résidents de l’UJRE ( (Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide), organisation née dans la Résistance; Rachel Jédinak, présidente de l’association Ecole de la rue de Tlemcen, qui a énormément travaillé pour la Mémoire des enfants juifs déportés dans tout Paris.
Nombreux également étaient les témoins auteurs ou autrices d’ouvrages sur l’itinéraire de leurs parents.
Ces rencontres sont des leçons d’histoire vivante que les élèves n’oublient pas.
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Publié le3 janvier 2025|Commentaires fermés sur « La poche de la Rochelle » par Maurice ARTIGES, Robert GIRAUDEAU et Me APRAILLE.
Un épisode peu connu de l’histoire de la Résistance : l’action d’un important groupe de résistants dans « la poche de la Rochelle » entre le débarquement du 6 juin 1944 et la chute de la ville le 5 mai 1945.
Maurice ARTIGES, président du tribunal de La Rochelle était Commandant du bataillon clandestin « Jean Guitton », jusqu’à la phase finale de la libération de la ville, le 5 mai 1945, où il a assuré avec son bataillon de 120 hommes, l’assaut et la sommation de se rendre, des troupes allemandes qui tenaient encore « la poche de La Rochelle », lieu stratégique protégeant la base sous-marine de La Pallice.
Ces témoignages ont été recueillis très longtemps après ces faits (année 1990), mais avec les auteurs et témoins directs de ces faits : Maurice ARTIGES, Robert GIRAUDEAU et Me APRAILLE.
Documents donnés à l’ADVR par la fille de Maurice Artiges, Marie-Lise Artiges-Biscay, rencontrée à l’exposition Montluc le 9 décembre 2024.
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Publié le29 décembre 2024|Commentaires fermés sur Jacques Klajnberg – Histoires de la Résistance et la Déportation – Mai 2024 – ADVR
Interview de Jacques Klajnberg recueillie en mai 2024 par Miguel Vallecillo Mata et Yves Blondeau, film monté par Miguel Vallecillo.
Jacques Klajnberg, enfant caché , devenu combattant FFI à 16 and , a participé aux combats de la libération d’ Ouzoire La Ferrière. Avec son épouse ils sont à l’origine de la création du Comité Tlemcen qui a réalisé un exceptionnel travail de mémoire pur les enfant juifs déportés et assassinés à Auschwitz.
Il témoigne régulièrement dans les écoles et, particulièrement, à la demande de l’ADVR, aux rencontres du lycée Hélène Boucher depuis de nombreuses années.
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Publié le19 décembre 2024|Commentaires fermés sur Le lycée Louis le Grand rend hommage à Thomas Elek, membre du groupe Manouchian
Mardi 17 décembre, à l’occasion des 80 ans de son exécution et également de son centième anniversaire, le lycée Louis-le-Grand a honoré Thomas Elek, ancien élève de cet établissement et membre du groupe Manouchian.
S’il est l’un des 22 fusillés du 21 février 1944 au Mont Valérien, il est également l’un des 10 membres de « l’armée du crime » figurant sur l’Affiche rouge.
Après une conférence donnée par Yves Borovice, une intervention du neveu de Thomas Elek, Thomas Stern, une d’Alain Blottière, écrivain et réalisateur du film « On l’appelait Tommy ».
Une autre de Pierre Ouzoulias, vice-président du Sénat et petit-fils de Pierre Ouzoulias, chef des FTP parisiens, une plaque a été dévoilée dans la cour d’honneur du Lycée.De très nombreux élèves ont participé à cette cérémonie à laquelle l’ADVR était officiellement invitée. Ci-joint quelques photos de cet évènement.
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Publié le13 décembre 2024|Commentaires fermés sur Exposition Montluc, geôle lyonnaise de Klaus Barbie
L’Association de Défense des Valeurs de la Résistance vous informe de l’exposition en cours jusqu’au 20 décembre à la mairie du septième arrondissement, 116 rue de Grenelle, sur la prison de Montluc où furent internés environ 10 000 personnes: hommes, femmes, enfants, résistants et juifs dont les enfants d’Izieux. Des centaines d’internés furent fusillés dans les environs de la prison, des milliers furent déportés.
Ce terrible lieu de la répression nazie est souvent mal connu. Cette exposition, fruit d’un travail historique important, montre les différents aspects de l’internement, réalisée par l’Association des Rescapés de Montluc, mérite d’être visitée.
Ci-dessous vous trouverez la présentation de l’exposition faite par l’Association des Rescapés de Montluc, la disposition des différents panneaux, et quelques photos réalisées par France Teillol pour l’ADVR.
L’ASSOCIATION DES RESCAPES DE MONTLUC
A l’occasion du 80 ème anniversaire de sa création, au lendemain de la libération de la prison de Montluc et de la Libération de Lyon en août 1944
l’Association des rescapés de Montluc vous convie à l’exposition
Montluc : geôle lyonnaise de Klaus Barbie (17 février 1943-24 août 1944)
Présentée et accueillie à Paris, avec le soutien de Madame Rachida Dati, ministre de la Culture et maire du 7 ème arrondissement
Du 4 au 20 décembre 2024
Mairie du 7 ème
116, rue de Grenelle Paris 7 ème
Entrée libre
Un représentant de l’association sera présent tous les jours de 9h à 17 h pour vous accueillir
*************
La prison de Montluc, à Lyon, réquisitionnée en 1943 par l’armée allemande, après l’invasion de la zone sud, est devenue le centre de détention des services de répression de la Gestapo dirigés par Klaus Barbie pour la région lyonnaise et Rhône-Alpes.
Près de 10 000 personnes y furent internées de février 1943 jusqu’à la libération de Montluc le 24 août 1944.
La prison, qui a fonctionné après la Libération a fermé ses portes en 2009. Elle est alors devenue Mémorial national en 2010, suite au combat mené par l’Association des rescapés de Montluc, créée le 24 septembre 1944, regroupant les anciens internés et les familles de disparus, ainsi que l’Association des fils et filles des déportés juifs de France
Aujourd’hui, Haut lieu de la mémoire nationale, le mémorial, géré par l’ONaCVG, est ouvert au public et aux scolaires, avec son équipe pédagogique et ses expositions permanentes et temporaires.
Après 80 ans d’existence, et au moment où les derniers témoins disparaissent, l’Association des rescapés de Montluc honore par cette exposition tous ceux, hommes, femmes et enfants qui furent internés à Montluc, aux destins si divers, héros de la résistance et victimes de la barbarie nazie
La prison de Montluc est restée célèbre par le procès Barbie, qui eut lieu à Lyon en 1987. L’exposition présente les quarante-quatre témoins, rescapés de Montluc, qui ont témoigné au procès.
Dans vingt-trois panneaux sont présentés une soixantaine de parcours d’internés connus ou inconnus, représentatifs de la diversité des internés, parmi les près de 10000 personnes qui furent victimes de la répression, après l’invasion de la zone livre, avec les opérations de démantèlement des maquis de l’Ain et des principaux réseaux de résistance repliés à Lyon : juifs, résistants, réfractaires au STO, raflés, habitants des villages martyrs, de toute la région lyonnaise et des départements limitrophes, de Saône et Loire, de l’Ain…plusieurs centaines condamnés à mort, furent fusillés ou massacrés autour de Lyon, et plusieurs milliers déportés dans les camps de concentration et d’extermination nazis, en passant par les camps de Compiègne et Drancy.
Près de 9000 parcours ont été patiemment et obstinément reconstitués, avec l’aide des familles et des rescapés, par Bruno Permezel et les adhérents de l’association, depuis plus de trente ans, et publiés.
Les différentes catégories d’internés sont mis en lumière : des « poilus », des préfets, des compagnons de la Libération, des enfants, dont ceux d’Izieu, des familles, des Juives et Juifs, des raflés, des résistantes, des résistants, des étrangers, des internés morts à Montluc, des internés fusillés, massacrés, des déportées et déportés… certains sont célèbres comme Jean Moulin, Marc Bloch, Raymond Aubrac, Marcel Dassault… A travers eux, tous les internés de Montluc sont honorés et ces parcours et biographies s’inscrivent dans le processus de transmission de la mémoire vivante et incarnée, éléments essentiels offerts aux historiens et aux enseignants.
Les suites de l’exposition Montluc. l’ADVR a été contactée par les auteurs de ce livre dont vous faisons part.
Dora 1944 : Henri l’itinéraire
Le livre retrace le parcours de ce parent des auteurs devenu radio de NYLO Réseau Mithridate . Il a été interné à la prison de Montluc du 16 octobre au 10 décembre 1943, ce qui est estimé malgré peu de preuves.
Déporté ensuite, affecté au camp de Dora à la construction de V1et de V2, il disparaît le 25 mars 1945.
Dans ce livre, des parents, Jean et Dominique Bourdeaux, tentent de lui redonner vie. Un livre contre l’oubli.
Livre (20 euros) chez les auteurs ( Jean et Dominique Bourdeaux)
Adresse postale
Dr Dominique Bourdeaux 188 route des Tournelle 73370 Le Bourget du La
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Publié le7 décembre 2024|Commentaires fermés sur Site de la gare de la déportation de Bobigny
Mardi 3 décembre 2024, l’ADVR (Association de Défense des Valeurs de la Résistance) a organisé conjointement avec le SNES (syndicat national des enseignements du second degré) la visite de l’ancienne gare de la déportation de Bobigny, récemment classée monument historique et haut lieu de Mémoire. Alors que plus de 40 500 personnes avaient été déportées depuis la gare de Drancy-le Bourget vers Auschwitz, de juillet 1943 au 17 août 1944, les nazis ont organisé la déportation de 22 407 hommes, femmes et enfants juifs vers le camp d’extermination à partir de la gare de Bobigny jugée plus discrète. 21 convois (sur 79) destinés à l’extermination sont partis de la gare de Bobigny plus discrète car uniquement gare de marchandises. En effet, la gare de Drancy-le Bourget était aussi une gare de voyageurs qui croisaient donc sur les mêmes quais les colonnes de déportés. Aloïs Brunner, nouvellement nommé pour gérer la déportation des juifs de France, souhaitait que, dès le départ, le processus d’extermination se déroule le plus possible dans « la nuit et le brouillard ». Des stèles présentent, convoi après convoi, le nombre de personnes déportées dans chacun d’eux et le nombre de survivants. Au total, 75 721 personnes, dont près de 11 000 enfants, ont été déportées de France entre mars 1942 et août 1944, y compris de Compiègne et de Clermont-Ferrand. À la Libération on ne comptera que 2566 survivants, à peine 3 % de l’ensemble des déportés.
La visite, particulièrement émouvante, animée par une conférencière/historienne de qualité, s’est terminée par la lecture de textes extraits du « Grand voyage », de Jorge Semprun, faite par notre amie Nicole Cervera.
photos de Miguel Vallecillo Mata
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Publié le24 novembre 2024|Commentaires fermés sur Le Travail allemand, film de Jean-Pierre Vedel
Vendredi 15 novembre, l’ADVR a présenté le film de Jean-Pierre Vedel « le Travail allemand », qui, à travers quelques portraits d’Allemands qui ont travaillé dans la Résistance ou pour la Résistance française, montre l’importance de ces actions peu connues, mais aussi l’un des volets de la Résistance. Placé sous la responsabilité d’Arthur London, le « TA » a fait un travail considérable au niveau de l’information. Au-delà, le film évoque aussi les Allemands déserteurs devenus maquisards et même l’existence d’un maquis entièrement composé d’Allemands.
Les témoins qui apparaissent dans le film ont tous une personnalité attachante et soulignent avec une grande simplicité qu’ils ont pensé nécessaire pour défendre les valeurs fondamentales de l’humanité de lutter contre le nazisme est donc aussi contre leur propre armée. Pour eux, résister avec les Français était un double acte de courage.
Sur un total d’environ un millier d’hommes engagés dans le TA, 137 ont été arrêtés et exécutés.
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Publié le16 novembre 2024|Commentaires fermés sur Compte rendu de la conférence de Stéphanie Trouillard : « Le village du silence »
Stéphanie Trouillard est journaliste de France 24, spécialiste de la seconde guerre mondiale, autrice de livres et BD, participante aux rencontres du lycée Hélène Boucher.
Ce jeudi 10/10/2024, Stéphanie nous a présenté son dernier livre, de manière palpitante et sur un sujet inédit : « Le village du silence – Agnès et Léontine, Bretagne, juillet 1944 » (éditions Skol Vreizh) L’exposé a été suivi par un débat tout aussi passionné et passionnant. Stéphanie nous rappelle d’abord que cela fait quinze ans qu’elle s’est lancée dans la recherche de ses racines morbihanaises. En 2023, elle avait déjà présenté devant l’ADVR son livre « Mon oncle de l’ombre», traitant du massacre de Kerihuel, près de Plumelec, qui a coûté la vie à son grand oncle, résistant du maquis de Saint-Marcel. C’est en 2019, lors d’une cérémonie pour les 75 ans du massacre de Kerihuel qu’elle rencontre Louis Merlet qui lui parle de deux femmes de ses amis, la mère (Agnès) et la fille (Léontine),, assassinées par des résistants locaux. Cela lui donne envie d’en savoir plus, et elle se remet à enquêter. L’idée n’est pas de pointer du doigt un village gangréné par ce double assassinat, mais de briser le silence, d’approcher la vérité et de permettre ainsi la réparation. Aux archives municipales de Plumelec, elle retrouve les actes de décès des deux femmes, grand-mère et mère d’une famille Deschotte, des gens réfugiés venus du nord de la France (Malo- les- bains).
Une recherche généalogique lui permet de retrouver deux descendants, petits enfants de Léontine, à St Saulve, près de Valenciennes. Leur mère Micheline avait déjà cherché à en savoir plus sur les circonstances des assassinats. La famille est d’accord pour enquêter. Une recherche des archives sur l’épuration (départementales, de la gendarmerie, de la justice militaire, judiciaires) montrent que ces deux femmes ont été éxécutées comme collaboratrices. En interrogeant les gens, qui étaient enfants à l’époque , Loïc Merlet, vivant à Plumelec, apprend que la famille Deschotte était intégrée, le père Gérard travaillait comme mécanicien, Micheline allait à l’école privée catholique, la famille allait à l’église, aux évènements…Finalement, les langues se délient, et donc l’éxécution serait liée à une « épuration de voisinage », plusieurs causes étant possibles, notamment car ces dames parlaient le flamand et l’allemand. Ce sont deux femmes qui ont été tuées par un groupe d’hommes. Les hommes de leur famille n’ont pas été tués. Donc, pendant 80 ans, tout un village a fait silence, bien que beaucoup d’habitants n’aient pas été d’accord avec l’éxécution. Un homme a tenu à parler franchement en public à Plumelec en 2024 pour se libérer du fardeau que constituait cet acte pour lui. Pour les 80 ans de la Libération, Plumelec, village déjà consacré haut lieu de la Résistance, a mis en place des panneaux ; sur l’un la mairie ose enfin parler des exactions de certains résistants en relation avec le décès de ces deux femmes. Micheline avait en 2012 fait une demande pour que Agnès et Léontine soient reconnues « Mortes pour la France » et inscrites sur le monument aux morts de Plumelec parmi les victimes civiles de 39-45. Demande refusée, réitérée par ses enfants, et à nouveau refusée en 2024. En mai 2024, le maire de Plumelec reconnaît néanmoins le droit au devoir de mémoire de cette famille et autorise la pose d’une plaque commémorative près des deux tombes. Il reste à savoir comment le village réagira à la lecture de ce livre.
(Geneviève Guyot)
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Publié le8 novembre 2024|Commentaires fermés sur Jean Lafaurie – Histoires de la Résistance et de la Déportation – 2ème partie
Jean Lafaurie, résistant déporté.
Interview de Jean Lafaurie par Julien Le Gros, Yves Blondeau et réalisée par Miguel Vallecillo Mata
Jean Lafaurie, résistant FTP, déporté à Dachau, a participé à un épisode exceptionnel de l’histoire de la Résistance : la révolte de la centrale d’Eysses.
Le texte évoque cette révolte dont l’objectif est l’évasion collective 1200 détenus.
La révolte de la centrale d’Eysses
La centrale d’Eysses est une prison installée près de Villeneuve-sur-Lot où les autorités de Vichy avaient rassemblé plus de 1200 résistants communistes. La stricte discipline des résistants communistes avait permis une organisation exceptionnelle à l’intérieur de la centrale. Les détenus avaient obtenu du directeur le droit de monter un théâtre, d’avoir une chorale, de faire des groupes d’études, des cours (Georges Charpak par exemple donnait des cours de physique), des séances de gymnastique, d’avoir des visites, de repeindre les locaux qui étaient très dégradés, etc. L’objectif des responsables communistes n’était pas d’améliorer le confort des détenus mais de les préparer en gardant le meilleur moral possible à une évasion collective prévue dans la nuit du 31 décembre 1943, au moment où la surveillance se relâcherait. En vue de cette évasion, les détenus avaient réussi à faire rentrer des armes: des mitraillettes, des grenades, à faire évader l’un des leurs, Kléber (de son vrai nom Fenoglio), pour qu’il prenne contact avec la résistance extérieure. Ravanel, chef national des groupes- francs des MUR(*) est venu en personne sur place pour étudier les moyens de faciliter cette évasion. Il fallait en effet prévoir des camions pour transporter 1200 hommes, des vêtements, des papiers d’identité, des cartes d’alimentation et des lieux de chute dans des maquis! Tout cela étant mis au point, Ravanel, qui avait aussi prévu le soutien extérieur d’une soixantaine de résistants équipés de mitrailleuses et de mortiers, chargea le chef local des groupes-francs des MUR, Joly ( de son vrai nom Marcel Joyeux), de réaliser l’opération. Cependant, lorsque au dernier moment, Joly apprit qu’il s’agissait de 1200 résistants communistes, il décida, par anticommunisme, de ne pas faire intervenir les résistants extérieurs. Sans ce soutien, les détenus durent donc provisoirement renoncer à passer à l’action. Malgré tout, à l’occasion de la visite d’un inspecteur venu de Vichy, les détenus tentèrent le tout pour le tout et s’emparèrent d’une partie de la prison, du directeur, de l’inspecteur, d’une cinquantaine de gardiens et tentèrent la sortie. Mais le tir des mitrailleuses des miradors les bloquèrent à l’intérieur. Les combats durèrent tout l’après-midi du 19 février 1944, toute la nuit aussi. Mais au matin la prison fut encerclée par 3000 miliciens soutenus par des troupes allemandes équipées de canons. La situation des résistants étant devenu intenable ils rendirent les armes contre la promesse qu’il n’y aurait pas de représailles. Malgré cette promesse, de nombreux résistants furent torturés pour leur faite dénoncer les chefs de la révolte mais aucun d’eux ne parla, douze d’entre eux furent fusillés et les Allemands de la division Das Reich prirent possession de la prison. Le 30 mai 1944, les 1200 détenus communistes furent déportés, d’abord à Compiègne, puis le 19 juin à Dachau. Tout au long de leur calvaire les prisonniers conservèrent leur esprit combatif, ce qui n’ empêcha pas que 700 des membres de ce que les prisonniers eux-mêmes ont appelé « le bataillon d’Eysses » perdirent la vie à Dachau. *MUR, Mouvements Unis de la Résistance. Les MUR regroupent depuis janvier 1943, à la demande de Jean Moulin, les forces militaires des trois mouvements de zone sud: Combat, Libération sud et Franc-Tireur . Ravanel est nommé à leur tête en juin 1943.
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