C’est avec tristesse que je vous fais part du décès de Jacques Klajnberg dans sa 98 ème année. Il n’était pas membre de l’ADVR mais il était un témoin exceptionnel de la période de la Seconde Guerre mondiale. Résistant à 16 ans, il était l’un des fondateurs de l’association « Ecole de la rue de Tlemcen » qui a fait un remarquable travail de mémoire autour des enfants juifs assassinés à Auschwitz. Il était un fidèle des rencontres de la Mémoire que nous organisons chaque année au Lycée Hélène Boucher dans le 20e arrondissement.
L’enquête passionnante de Stéphanie sur l’assassinat de deux femmes par des résistants peu après le débarquement permet de rompre le silence qui pèse sur ce village depuis 80 ans et de regarder enfin le passé en face. Il y a eu des exactions insupportables commise par certains « résistants » qui salissent le courage et sacrifice de l’immense majorité de ceux qui ont payé si cher le combat pour libérer la France du pétainisme et du nazisme. Fermer les yeux sur ces crimes serait être complice. Stéphanie, dont le grand-oncle, jeune résistant, a été assassiné dans la même région et à peu près au même moment par des miliciens, fait encore une fois un travail d’historienne de grande qualité.
Samedi 1er mars, au Sénat, a eu lieu une manifestation pour commémorer la première année de l’entrée de Manouchian et Mélinée au Panthéon, accompagnés des noms de leurs camarades du groupe et de celui de Joseph Epstein, organisée par l’UCFAF en partenariat avec l’ADVR et la JAF.
Samedi 15 mars à 15 heures, l’ADVR, en partenariat avec l’Association France-Frioul, la Société d’Histoire de Nanterre, l’Association nationale des partisans italiens de Paris et la Maison de l’Italie, vous convie à une conférence sur le thème
L’Union Culturelle Française des Arméniens de France (UCFAF), la Jeunesse Arménienne de France (JAF) et l’Association de Défense des Valeurs de la Résistance (ADVR) vous invitent à l’hommage exceptionnel qui sera rendu au groupe Manouchian à l’occasion du premier anniversaire de l’entrée de Missak Manouchian au Panthéon, accompagné de Mélinée et de ses camarades FTP-MOI, au Sénat le samedi 1° mars 2025 à 14 H.
Vendredi 24 janvier, comme chaque année, l’ADVR a organisé une rencontre de la Mémoire de la Seconde guerre mondiale au lycée Hélène Boucher dans le 20e arrondissement de Paris.
Le maire du 20e arrondissement, Eric Pliez, était présent et a assisté à tout l’événement.
Une vingtaine de témoins sont venus à la rencontre de plus de 200 élèves. Témoins et élèves, étaient rassemblés dans une grande salle, regroupés par petits ateliers de discussion : une dizaine d’élèves autour d’un témoin ont ainsi pu échanger pendant environ 1h30.
Les témoins étaient composés de deux groupes :des enfants cachés et des enfants de résistants et déportés.
Parmi ces témoins, plusieurs responsables d’associations de la Mémoire.
Georges Duffau–Epstein, président de l’association des Amis du Musée de la Résistance Nationale (MRN), fils du colonel Epstein (Colonel Gilles) qui était chef des FTP de la région parisienne jusqu’à son arrestation avec Manouchian; Claire Rol-Tanguy, secrétaire générale de l’ACER (association des Amis des Combattants en Espagne Républicaine), fille du colonel Rol; Raymonde Baron et Claude Sarcey, co-vice-résidents de l’UJRE ( (Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide), organisation née dans la Résistance; Rachel Jédinak, présidente de l’association Ecole de la rue de Tlemcen, qui a énormément travaillé pour la Mémoire des enfants juifs déportés dans tout Paris.
Nombreux également étaient les témoins auteurs ou autrices d’ouvrages sur l’itinéraire de leurs parents.
Ces rencontres sont des leçons d’histoire vivante que les élèves n’oublient pas.
Un épisode peu connu de l’histoire de la Résistance : l’action d’un important groupe de résistants dans « la poche de la Rochelle » entre le débarquement du 6 juin 1944 et la chute de la ville le 5 mai 1945.
Maurice ARTIGES, président du tribunal de La Rochelle était Commandant du bataillon clandestin « Jean Guitton », jusqu’à la phase finale de la libération de la ville, le 5 mai 1945, où il a assuré avec son bataillon de 120 hommes, l’assaut et la sommation de se rendre, des troupes allemandes qui tenaient encore « la poche de La Rochelle », lieu stratégique protégeant la base sous-marine de La Pallice.
Ces témoignages ont été recueillis très longtemps après ces faits (année 1990), mais avec les auteurs et témoins directs de ces faits : Maurice ARTIGES, Robert GIRAUDEAU et Me APRAILLE.
Documents donnés à l’ADVR par la fille de Maurice Artiges, Marie-Lise Artiges-Biscay, rencontrée à l’exposition Montluc le 9 décembre 2024.
Interview de Jacques Klajnberg recueillie en mai 2024 par Miguel Vallecillo Mata et Yves Blondeau, film monté par Miguel Vallecillo.
Jacques Klajnberg, enfant caché , devenu combattant FFI à 16 and , a participé aux combats de la libération d’ Ouzoire La Ferrière. Avec son épouse ils sont à l’origine de la création du Comité Tlemcen qui a réalisé un exceptionnel travail de mémoire pur les enfant juifs déportés et assassinés à Auschwitz.
Il témoigne régulièrement dans les écoles et, particulièrement, à la demande de l’ADVR, aux rencontres du lycée Hélène Boucher depuis de nombreuses années.
Mardi 17 décembre, à l’occasion des 80 ans de son exécution et également de son centième anniversaire, le lycée Louis-le-Grand a honoré Thomas Elek, ancien élève de cet établissement et membre du groupe Manouchian.
S’il est l’un des 22 fusillés du 21 février 1944 au Mont Valérien, il est également l’un des 10 membres de « l’armée du crime » figurant sur l’Affiche rouge.
Après une conférence donnée par Yves Borovice, une intervention du neveu de Thomas Elek, Thomas Stern, une d’Alain Blottière, écrivain et réalisateur du film « On l’appelait Tommy ».
Une autre de Pierre Ouzoulias, vice-président du Sénat et petit-fils de Pierre Ouzoulias, chef des FTP parisiens, une plaque a été dévoilée dans la cour d’honneur du Lycée.De très nombreux élèves ont participé à cette cérémonie à laquelle l’ADVR était officiellement invitée. Ci-joint quelques photos de cet évènement.
L’Association de Défense des Valeurs de la Résistance vous informe de l’exposition en cours jusqu’au 20 décembre à la mairie du septième arrondissement, 116 rue de Grenelle, sur la prison de Montluc où furent internés environ 10 000 personnes: hommes, femmes, enfants, résistants et juifs dont les enfants d’Izieux. Des centaines d’internés furent fusillés dans les environs de la prison, des milliers furent déportés.
Ce terrible lieu de la répression nazie est souvent mal connu. Cette exposition, fruit d’un travail historique important, montre les différents aspects de l’internement, réalisée par l’Association des Rescapés de Montluc, mérite d’être visitée.
Ci-dessous vous trouverez la présentation de l’exposition faite par l’Association des Rescapés de Montluc, la disposition des différents panneaux, et quelques photos réalisées par France Teillol pour l’ADVR.
L’ASSOCIATION DES RESCAPES DE MONTLUC
A l’occasion du 80 ème anniversaire de sa création, au lendemain de la libération de la prison de Montluc et de la Libération de Lyon en août 1944
l’Association des rescapés de Montluc vous convie à l’exposition
Montluc : geôle lyonnaise de Klaus Barbie (17 février 1943-24 août 1944)
Présentée et accueillie à Paris, avec le soutien de Madame Rachida Dati, ministre de la Culture et maire du 7 ème arrondissement
Du 4 au 20 décembre 2024
Mairie du 7 ème
116, rue de Grenelle Paris 7 ème
Entrée libre
Un représentant de l’association sera présent tous les jours de 9h à 17 h pour vous accueillir
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La prison de Montluc, à Lyon, réquisitionnée en 1943 par l’armée allemande, après l’invasion de la zone sud, est devenue le centre de détention des services de répression de la Gestapo dirigés par Klaus Barbie pour la région lyonnaise et Rhône-Alpes.
Près de 10 000 personnes y furent internées de février 1943 jusqu’à la libération de Montluc le 24 août 1944.
La prison, qui a fonctionné après la Libération a fermé ses portes en 2009. Elle est alors devenue Mémorial national en 2010, suite au combat mené par l’Association des rescapés de Montluc, créée le 24 septembre 1944, regroupant les anciens internés et les familles de disparus, ainsi que l’Association des fils et filles des déportés juifs de France
Aujourd’hui, Haut lieu de la mémoire nationale, le mémorial, géré par l’ONaCVG, est ouvert au public et aux scolaires, avec son équipe pédagogique et ses expositions permanentes et temporaires.
Après 80 ans d’existence, et au moment où les derniers témoins disparaissent, l’Association des rescapés de Montluc honore par cette exposition tous ceux, hommes, femmes et enfants qui furent internés à Montluc, aux destins si divers, héros de la résistance et victimes de la barbarie nazie
La prison de Montluc est restée célèbre par le procès Barbie, qui eut lieu à Lyon en 1987. L’exposition présente les quarante-quatre témoins, rescapés de Montluc, qui ont témoigné au procès.
Dans vingt-trois panneaux sont présentés une soixantaine de parcours d’internés connus ou inconnus, représentatifs de la diversité des internés, parmi les près de 10000 personnes qui furent victimes de la répression, après l’invasion de la zone livre, avec les opérations de démantèlement des maquis de l’Ain et des principaux réseaux de résistance repliés à Lyon : juifs, résistants, réfractaires au STO, raflés, habitants des villages martyrs, de toute la région lyonnaise et des départements limitrophes, de Saône et Loire, de l’Ain…plusieurs centaines condamnés à mort, furent fusillés ou massacrés autour de Lyon, et plusieurs milliers déportés dans les camps de concentration et d’extermination nazis, en passant par les camps de Compiègne et Drancy.
Près de 9000 parcours ont été patiemment et obstinément reconstitués, avec l’aide des familles et des rescapés, par Bruno Permezel et les adhérents de l’association, depuis plus de trente ans, et publiés.
Les différentes catégories d’internés sont mis en lumière : des « poilus », des préfets, des compagnons de la Libération, des enfants, dont ceux d’Izieu, des familles, des Juives et Juifs, des raflés, des résistantes, des résistants, des étrangers, des internés morts à Montluc, des internés fusillés, massacrés, des déportées et déportés… certains sont célèbres comme Jean Moulin, Marc Bloch, Raymond Aubrac, Marcel Dassault… A travers eux, tous les internés de Montluc sont honorés et ces parcours et biographies s’inscrivent dans le processus de transmission de la mémoire vivante et incarnée, éléments essentiels offerts aux historiens et aux enseignants.
Les suites de l’exposition Montluc. l’ADVR a été contactée par les auteurs de ce livre dont vous faisons part.
Dora 1944 : Henri l’itinéraire
Le livre retrace le parcours de ce parent des auteurs devenu radio de NYLO Réseau Mithridate . Il a été interné à la prison de Montluc du 16 octobre au 10 décembre 1943, ce qui est estimé malgré peu de preuves.
Déporté ensuite, affecté au camp de Dora à la construction de V1et de V2, il disparaît le 25 mars 1945.
Dans ce livre, des parents, Jean et Dominique Bourdeaux, tentent de lui redonner vie. Un livre contre l’oubli.
Livre (20 euros) chez les auteurs ( Jean et Dominique Bourdeaux)
Adresse postale
Dr Dominique Bourdeaux 188 route des Tournelle 73370 Le Bourget du La