Projection-débat du film de Pascal Convert : « Epstein, bon pour la légende »

L’ADVR vous invite à la projection-débat du film de Pascal Convert :

« Epstein, bon pour la légende »

Débat avec Georges Duffau, fils de Joseph Epstein

Mardi 11 janvier, Mairie du 20°, place Gambetta. 16 heures, salle des mariages

Joseph Epstein, colonel Gilles, un héros oublié.
Né en Pologne en 1911 dans une famille juive, Joseph Epstein s’engage dès 1936 dans
les Brigades internationales. A son retour en France il est interné à Gurs d’où il s’évade.
En 1939 il s’engage dans l’armée et, fait prisonnier, interné à Leipzig, il s’évade à
nouveau pour continuer son combat antifasciste dans la Résistance. Début 1943, nommé
chef des FTP de la région parisienne (région Ile de France) sous le nom de colonel Gilles,
il développe de nouvelles techniques de guérilla urbaine particulièrement efficaces. Arrêté
le 16 novembre 1943 en même temps que Manouchian, torturé par les Brigades
spéciales, il ne parle pas. Il est fusillé le 11 avril 1944 au Mont-Valérien.

Programme d’actions de l’ADVR pour 2021-2022 (saison en cours)

27 et 30 septembre 2021, pour l’ADVR, participation d’ Y. Blondeau au débat sur le film de Jean-Philippe Jacquemin, « Contre vents et marées »  au cinéma Saint-André-des-Arts.

11 octobre 2021, conférence Jean-Pierre Brovelli : « Fascisme, antifascisme et résistance des Italiens »

14 octobre 2021, interview de Serge Wourgaft, résistant déporté, en partenariat avec Le Patriote Résistant.

15 novembre 2021, interview de Jean Villeret, président délégué de la FNDIRP, en partenariat
avec Le Patriote Résistant

22 novembre 2021, conférence de M.-F. Bechtel :  » Les services publics piliers de notre République  »

20 décembre 2021, Stéphanie Trouillard, « Mon oncle de l’ombre ». Enquête sur l’itinéraire d’un
jeune résistant fusillé en juillet 1944

11 janvier 2022, film « Epstein, bon pour la légende » de Pascal Convert, débat avec
Georges Duffau-Epstein, fils de Joseph Epstein, le colonel Gilles, chef des FTP-MOI de
la région parisienne

Février 2022, visite du Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne, avec le SNES

Mars 2022, rencontres de témoignages au lycée Hélène Boucher

Avril 2022, conférence de Etienne Egret : « Un camp de concentration en France : Voves »

22 mai 2022, dimanche, 16h, « Grande peur et misère du 3e Reich », de Bertold Brecht, par la
Compagnie de l’arbre sec, avenue de la Résistance, Montreuil. Séance réservée à l’ADVR.

Conférence ADVR : « Fascisme, antifascisme et résistance des Italiens »

Après un an et demi d’interruption pour cause de crise sanitaire, l’ ADVR a repris son activité le lundi 11 octobre 2021 avec la conférence de Jean-Pierre Brovelli dont le thème était « Fascisme, antifascisme et résistance des Italiens ».
La conférence, vivante et très documentée a été, de l’avis unanime, passionnante.

Jean-Pierre Brovelli, dans la trame historique générale, a su intégrer des témoignages, qu’il a recueillis personnellement  autour de lui,  de combattants ou de victimes du fascisme.
La salle des mariages de la mairie du 20° où se tenait la conférence était pleine.

Film de Miguel Vallecillo Mata illustrant la conférence de Jean-Pierre Brovelli du 11 octobre 2021

Fascisme, antifascisme et résistance des Italiens, conférence de Jean-Pierre Brovelli, film réalisé par Miguel Vallecillo Mata, 2° partie

DÉCOUVRIR L’EXPOSÉ

Photos ci-dessous : Miguel Vallecillo

Jean-Pierre Brovelli, le conférencier.
Vue de la salle
Jean-Pierre Brovelli, le conférencier

Conférence de Marie-Françoise Bechtel : « Les services publics piliers de notre République »

Lundi 22 novembre l’ADVR a proposé, devant un auditoire fourni, une conférence sur le thème des « Services publics piliers de notre République ». La conférencière, Marie-Françoise Bechtel, a évoqué leur nécessité pour garantir une société de liberté et d’égalité dont ils constituent la base même. Elle a montré les attaques dont ils sont victimes depuis la fin des années 80 en liant celles-ci à la vague néo-libérale née au Royaume-Uni avec Thatcher, aggravée par l’effondrement de l’URSS, car le risque qu’elle représentait pour les libéraux nous protégeait de la droitisation de l’économie.

Marie-Françoise Bechtel a ensuite analysé les conséquences de la destruction des services publics, désertification médicale, appauvrissement du système scolaire, destruction du service de
santé hospitalier, explosion de révoltes comme celle des gilets jaunes… Elle a terminé en soulignant la défense et la reconstruction nécessaires de nos services publics, en déplorant la parcellisation des luttes liées en partie à l’explosion de l’individualisme et des luttes communautaristes qui priment souvent sur les luttes sociales et politiques.

Une discussion animée et riche avec la salle a permis de développer les liens entre politique et économie ainsi que l’importance de la notion de citoyenneté et donc de l’enseignement de l’histoire. Elle a justement insisté sur cette notion de citoyenneté déjà comprise par les auteurs de la Déclaration de 89, Déclaration des Droits de l’Homme ET DU CITOYEN. Et
pas seulement de l’homme !

Photos Miguel Vallecillo
Photos Miguel Vallecillo
Photos Miguel Vallecillo

Prochaine conférence proposée par l’association de Défense des Valeurs de la Résistance

Prochaine conférence proposée par l’association de Défense des Valeurs de la Résistance (ADVR).

Lundi 20 décembre, 16 heures,  Mairie du 20°, salle des mariages.

Au terme d’une passionnante enquête, Stéphanie Trouillard nous fera découvrir  André Godet, son grand-oncle, jeune maquisard breton fusillé en juillet 1944.

 

 

 

Vendredi 28 mai 2021 : cérémonie au Père-Lachaise devant le Mur des Fédérés

Vendredi 28 mai, 150 ans jour pur jour  après la fin des combats de la Commune, l’ADVR a organisé  une cérémonie au Père-Lachaise devant le Mur des Fédérés à la mémoire  de ceux qui se sont levés pour construire un monde plus juste. Leurs espoirs ont été repris par les résistants et concrétisés par le programme du CNR, « Les jours heureux ». C’est cette filiation entre fédérés et résistants que nous voulions souligner par notre action. Après avoir déposé une gerbe à la mémoire de  nos camarades de 1871, nous sommes allés déposer une gerbe sur la tombe de Robert Chambeiron qui repose à quelques mètres de ce haut lieu de Mémoire.

Allocution de Yves Blondeau, secrétaire général de l’ADVR, le 28 mai 2021 au Père-Lachaise, lors du 150° anniversaire de la Commune.
Chers amis de l’ADVR c’est un plaisir de pouvoir se retrouver, enfin, pour une action commune autour des valeurs qui nous sont chères. Voilà plus d’un an que notre association n’a pas pu mener la moindre action collective. L a dernière action de l’ADVR a en effet été la rencontre entre élèves et témoins au lycée Hélène Boucher, le 6 mars 2020, à la veille du premier confinement.

Lorsque nous avons décidé de faire quelque chose pour commémorer le 150° anniversaire de la Commune, anniversaire qui mérite particulièrement d’être célébré, l’idée est venue naturellement de nous retrouver devant le Mur des Fédérés. Mais, si individuellement nous l’avons souvent fait avec les Amis de la Commune et les partis politiques de gauche, l’ADVR en tant qu’association liée à la Résistance avait-elle légitimité à le faire?

Si nos liens avec la Résistance sont forcément évidents, les liens entre la Commune et la Résistance le sont-ils autant? Les contextes historiques entre les deux événements méritent que l’on s’y arrête. Dans les deux cas les mouvements commencent après un effondrement militaire catastrophique, inattendu et humiliant. Les généraux ne disaient-il pas à Napoléon III « il ne manque pas un bouton aux guêtres de nos soldats », les dirigeants politique de 1939 ne disaient-ils pas « nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts », « nous avons la meilleure armée du monde »!

Dans les deux cas c’est le même ennemi qui écrase la France, le 3° Reich en 1940, les Prussiens devenus Allemands lorsque Guillaume roi de Prusse se fait couronner empereur
d’Allemagne dans la galerie des glaces à Versailles, en janvier 1871, réalisant ainsi l’unité allemande. Dans les deux cas des gouvernements de capitulation, contre la volonté des patriotes, cèdent l’Alsace-Moselle aux Allemands.
Ces gouvernements de capitulation ont aussi accepté l’occupation d’une large partie du pays (ce sera à chaque fois pour 5 ans!). De même, Thiers, comme Pétain, payent de lourdes indemnités de guerre: 5 milliards de francs-or en 1871, 400 millions de francs par jour en 1940, qui contribueront à appauvrir la France.
Voilà des faits, et on peut continuer. Versailles ou Vichy, des gouvernements installés à l’écart de la capitale; Versailles ou Vichy, des gouvernements qui massacrent par milliers les plus nobles de leurs fils; Versailles comme Vichy auxquels l’Allemagne octroie des troupes pour maintenir l’ordre: une « armée de l’armistice » de 100 000 hommes en zone sud en 1940, 100 000 prisonniers libérés par Guillaume premier pour reconquérir Paris en 1871… Mais le plus important est la similitude des aspirations des communards et des résistants. D’abord, une grande ambition éducative. Les communards veulent une école laïque, obligatoire et gratuite, le CNR demande un enseignement secondaire et supérieur accessible à tous grâce à un système de bourses. Les communards veulent un Etat débarrassé de l’influence de l’Eglise, le CNR veut instituer une République laïque.
On doit d’ailleurs souligner que ces idées-forces des communards ont été mises en oeuvre par la république bourgeoise qui les écrasa, à peine plus de 10 ans après la Semaine sanglante (et par un anti-communard acharné, Jules Ferry) en ce qui concerne l’école, et en 1905 pour la séparation des Eglises et de l’Etat!
Mais plus que ces exemples précis, c’est leur philosophie politique qui rassemble ces deux mouvements historiques. Tous deux aspirent à ce que leurs luttes et leurs sacrifices permettent de fonder un monde meilleur, plus égalitaire et plus juste. Si les communards échouent, et à quel prix, les résistants réalisent ce rêve, mais à quel prix aussi, avec « Les
jours heureux ».
Si, donc, les résistants sont les frères de combat des communards, leurs camarades, les communard sont alors aussi nos frères, nos camardes… Et le travail que nous menons pour faire connaître les valeurs de la Résistance contribue aussi à faire connaître les espoirs, les rêves, pour lesquels nos aînés de 1871 se sont sacrifiés. Mais, pour nous, ce n’est pas tout ce qui rapproche les communards des résistants, car à quelques mètres à peine de ce mur si chargé d’histoire et près des tombes d’Eugène
Pottier, de Jean-Baptiste Clément, repose notre ami, fondateur de l’ADVR, notre camarade Robert Chambeiron, juste reconnaissance du lien qui les unit. C’est aussi une juste reconnaissance de la part du Parti communiste qui l’a accueilli dans son tombeau officiel pour honorer l’inlassable combattant de la justice sociale qu’il fut jusqu’à son dernier souffle.

Trois photos de ces cérémonies.
Les participants pendant l’allocution d’Y. Blondeau, secrétaire général de l’ADVR
Danielle Chambeiron, présidente de l’ADVR et Katherine Courjaret, trésorière, après le dépôt de gerbe sous la plaque rendant hommage aux morts de la Commune.
Danielle Chambeiron et Marie-Françoise Bechtel (qui a publié chez Fayard un livre d’entretiens « Robert Chambeiron résistant », après le dépôt de gerbe sur la tombe où il repose.
 
(Photos A. Gruska)

Journée Nationale de la Résistance 2021

Le 27 mai 2021, dans le cadre de la Journée Nationale de la Résistance, l’ADVR a participé à la cérémonie commémorant la première réunion du Conseil National de la Résistance qui s’est tenue au 48 rue du Four il y a 78 ans. La cérémonie s’est déroulée sous l’égide du Comité Parisien de la Libération en présence de Jean Rol- Tanguy, son président, Guy Hervy, son secrétaire général, du maire du VI° arrondissement , Jean-Pierre Lecocq, de Laurence Patrice, adjointe de la mairie de Paris à la Mémoire, de Véronique Beaucelle-Delelis, directrice générale de l’ONAC (Office National des Anciens Combattants).
Nous étions heureux de compter parmi les membres de l’ADVR présents Pierrette Rossi, doyenne de notre association qui, à 103 ans, a tenu à honorer de sa présence cette manifestation.

Quelques photos de la cérémonie:

Au micro , Guy Hervy et Laurence Patrice.
Une partie du public et, au fond, assise, Pierrette Rossi.

Pierrette Rossi devant le 48 rue du Four, le 27 mai, lors de la Journée Nationale de la Résistance, avec sa fille Françoise, Danielle Chambeiron et Yves Blondeau.

Willy Gruska. Exposition : « UNE FAMILLE JUIVE DANS LA TOURMENTE »

Willy Gruska est née le 24 juin 1927 à Strasbourg, il est décédé le 13 décembre 2014
Date de l’Exposition : 2009

UNE FAMILLE JUIVE DANS LA TOURMENTE

Conseil General de la Dordogne

Conçue grâce à un travail de recherches en archives, mais, plus encore, grâce à la coopération confiante établie avec deux familles : la famille Gruska, de Strasbourg, dont l’histoire est au centre de l’expositio,n mais aussi la famille Dupuy-Lespine, de Périgueux, qui a joué un rôle essentiel dans le sauvetage des enfants Gruska. L’exposition repose donc sur l’histoire et la mémoire, intimement croisées ainsi que sur des documents privés ou publics, la plupart du temps inédits.
Les parents de Willy Gruska sont déportés par le convoi numéro 62 du 21 novembre 1943 et assassinés à Auschwitz. Marcel, le petit frère, est caché par des familles bénévoles et Willy entre dans un maquis. Il participe aux combats de la libération de la Dordogne et à la libération d’Angoulême.

Film réalisé par Miguel Vallecillo sur des images prises par la petite- fille de Willy, Natacha.