Archives mensuelles : avril 2024

Rencontre de témoignages au Lycée Hélène Boucher organisé par l’ADVR

Stéphanie Trouillard, avec qui nous avons déjà pas mal travaillé, a réalisé un  reportage pour France 24 lors de la rencontre que l’ADVR a organisée au Lycée Hélène Boucher le 22 mars dernier. Ce reportage a été diffusé dimanche 28 avril et Stéphanie a donné le feu vert pour vous le communiquer.

https://www.france24.com/fr/%C3%A9missions/focus/20240428-transmettre-l-histoire-de-la-seconde-guerre-mondiale-en-l-absence-des-derniers-t%C3%A9moins

Le rap fait son entrée à l’ADVR

L’ADVR compte depuis peu dans ses rangs un jeune artiste rappeur lyonnais, Loïc Fisseux, qui partage évidemment nos valeurs. Je luis souhaite donc la bienvenue parmi nous et vous communique ci-dessous deux de ses textes, musiques et paroles.

musique de Loïc Fisseux – paroles de Raoul Beyec-Mounangv

KOROB ADJEM – La Plaine
Il était une vaste plaine, saine, belle qui parlait au soleil.
Dans cette plaine, aimait s’y promener un homme âgé, accompagné de son
chien qu’il nommait tendrement Amé. Tous les deux aimait s’y rendre au
coucher du soleil, pour apprécier ces moments de poésie rares à nulle pareille ou
le soleil couvrait la plaine d’un manteau d’or. La légende dit qu’à cet instant le
temps était mort. Dans ce paysage propice à la paix, la méditation, refuge des
amoureux, paradis des randonneurs. Le bonheur n’est t-il pas de vivre des
choses simples ? Notre senior chérissait cette terre qui la lui rendait bien.
Un matin les hommes en blouses blanches ont investi les lieux,
Géomètres, géographes, photographes et j’en passe, ont sondé, fouillé, tracé,
creusé, retourné le sol et modifié le décor. Les riverains vexés ont voulu
manifester mais les pierres n’ont jamais fait le poids face aux douilles.
Les médias engraissés, ont vite fait d’étouffer, banaliser l’affaire contre contrat
de publicité. Le sujet d’actualité continue d’exister, en tout temps et en tout
lieux, les terres sont arrachées.
REFRAIN 1 :
Derrière chaque baril se cache une histoire,
Chaque pépite, chaque diamant a sa part de mémoire.
Chaque homme où qu’il soit a le droit de savoir
Chaque MC qui se respecte se doit d’être rapporteur
Quand les lumières s’éteignent, loin des yeux des caméras
Les tracteurs faisaient un ballet de va-et-vient incessants
Pour au final faire place à une crevasse abyssale.
Collines et montagnes remplacent la verdure.
Ce ne fut pas qu’un détail pour le vieil homme je vous l’assure.
Alors dépité ne sachant plus où aller
Il se laissa aller comme la plaine qu’il chérissait.
Mondialisation, globalisation, expropriation c’est le quotidien des oubliés
Et chaque jour, chaque terre est arrachée.
REFRAIN 2 :
Ils ont installé les pylônes, tracé des routes,
Ce qu’ils ont caché c’est qu’ils voulaient de l’or noir.
Ils ont éradiqué des peuples, brisé des vies,
Détruit la nature tout ça à cause de l’or noir

musique de Loïc Fisseux – paroles de Raoul Beyec-Mounangv

KOROB ADJEM // Les jours Heureux
(40 ans de décadence)
Plus d’un demi siècle, les même dansent, les hommes en transe s’extasient
Des décennies de décadence, de flous, de mauvaises gérances.
Pas l’choix, est-ce la faute aux néo-colons ? Ou au diktat des pantins aux ordres
du NWO ?
(dis moi) Pourquoi l’Afrique, grenier du monde, riche en matières premières
n’est pas assez développée ? Qui fournit en armes ces milices meurtrières, à qui
profitent les guerres fratricides ? Infanticides ?
Je ne crois plus aux médias, ni leurs sources, plus aux politiciens, depuis des
lustres ils promettent du vent.
Je ne crois plus à l’ONU et son double discours, ni aux dogmes religieux qui
attardent mon Afrique.
Je crois au travail, au respect, à la paix et la dignité, c’est les vraies valeurs qui
nous feront évoluer.
REFRAIN
Plus d’un demi-siècle de dépendance, demi-siècle d’opulence
Demi-siècle qu’on cherche l’aisance, demi-siècle de malchance
Les mêmes dansent mais ici rien n’as changé,
Y’a pas de chance, on côtoie les mêmes dangers.
Demi-siècle de décadence, demi-siècle de souffrances
Demi-siècle qu’on cherche l’aisance, demi-siècle de malchance,
les mêmes chantent mais ici rien n’as changé,
Y’a pas d’chance, l’important c’est qu’on avance.
Le monde est sous perfusion, l’Afrique pense ses blessures,
L’histoire a toujours été entachées de ratures.
Sature mon esprit d’images d’mon Afrique,
à la jeunesse il incombe de redonner ses lettres de noblesses.
Cessons d’accuser, il est temps de réagir,
C’est facile de critiquer mais encore mieux d’agir.
Le savoir est une arme contre l’intolérance pour installer les bases de la bonne
gouvernance. La jeunesse réclame juste de la transparence, plus de politique du
ventre, plus de président rois.
Il m’arrive en songe de voir les barrons, bourreaux du peuple, bourrés de frics
éjectés du pouvoir par les urnes. La non ingérence de la métropole. Prise de
conscience égale à changement de cap « I have a dream » et je pense n’est pas
être le seul dans ce cas. Des milliers de boat people songent au retour après un
exil …
REFRAIN
J’ai vu la lumière faire place à l’espoir, vu les déboires de mon peuple émerger
du noir. J’ai vu la corruption partir, la dictature s’enfuir, démocratie en Afrique,
ils on parlé de principe.
J’ai vu la santé, la joie et la paix, faire effraction dans nos cœurs et sur la terre
rependre le bonheur. J’ai vu enfin en Afrique des prises de conscience, après des
larmes, des rires de joies, bref le bon sens.
J’ai vu la quietude chasser la perversité, le droit de cité,
Dans mon bled une nécessité. J’ai vu l’égale répartition des biens
Plus de riches, plus de pauvres, plus de sida, plus de soucis.
J’ai compris que c’était le départ pour une nouvelle vie que l’Afrique sortait peu
à peu de sa léthargie. Après la nuit viens le jour c’est pas nouveau, l’heure n’est
plus aux bla-bla, il est temps que tout ça change.

Compte rendu de la rencontre élèves/témoins au Lycée HélèneBoucher le 22 mars 2024

Comme chaque année l’ADVR a organisé une rencontre entre une vingtaine de témoins de la période de la dernière guerre mondiale et les élèves du lycée Hélène Boucher. Comme chaque année, les élèves, qui ne viennent pourtant que sur la base du volontariat, étaient au rendez-vous. Ils étaient entre 250 et 300 autour des tables où les attendaient les témoins.
Pour la première fois cette année nous n’avons pas eu de résistants et de résistants déportés. L’année passée ils étaient encore quatre: Jean Villeret, Naftali Skrobeck, Odile de Vasselot et Michèle Agniel. Jean Villeret nous a quittés en novembre dernier et l’état de santé de ses trois camarades de résistance ne leur a pas permis d’être présents.
Le relais de la mémoire est donc maintenant entre les mains des enfants de résistants, des enfants cachés (qui, eux aussi, vieillissent) et des responsables d’associations.
Malgré ces changements survenus par la force des choses, la curiosité des élèves est toujours aussi vive sur cette période.
Cela nous encourage à continuer autant qu’il est possible d’aborder avec les jeunes l’histoire autrement que dans le cadre d’un cours.
Naturellement, la réussite de ce type de rencontre n’est possible que parce que le Lycée Hélène Boucher s’est engagé totalement, comme d’habitude, derrière notre initiative : l’administration bien sûr, mais également les professeurs d’histoire.

Georges Duffau-Epstein, fils du colonel Gilles, Joseph Epstein, chef des FTP de la région parisienne, arrêté avec Manouchian et fusillé au Mont Valérien.

Etienne Egret, secrétaire mémoire du camp de Voves

Françoise Demougin-Dumont, petite-fille de Jules Dumont, chef de la 14° Brigade internationale en Espagne, colonel FTP, fusillé au Mont Valérien.

vue générale de la salle