Michèle Moët-Agniel, histoires de la Résistance et de la Déportation

Née en 1926, Michèle Moët-Agniel commence à résister dès novembre 1940. Elle est alors élève au lycée du Cours de Vincennes à Paris, futur lycée Hélène Boucher où elle distribue ses premiers tracts. Avec ses parents et son jeune frère, elle fabrique des faux papiers. Lorsque ses parents adhèrent au réseau d’évasion « Bourgogne » elle participe naturellement à leur action en convoyant les aviateurs alliés recueillis. Le 28 mars 1944, sur dénonciation, avec son père et sa mère, elle est arrêtée par la milice française qui les livre aux Allemands. Tous trois sont déportés, par le dernier train qui quitte Paris, le 15 août 1944. Michèle et sa mère sont internées à Ravensbrück, son père à Buchenwald d’où il ne reviendra pas. Le jeune frère de Michèle, âgé d12 ans et demi, qui n’est pas arrêté, parvient à prévenir le réseau!
Depuis 1980 Michèle Moët-Agniel témoigne sans relâche dans les écoles et particulièrement dans son ancien lycée où une plaque lui rend hommage.
Nous l’avons rencontré (Yves Blondeau, Julien Le Gros et Miguel Vallecillo Mata) dans son domicile à Vincennes pour qu’elle nous raconte ces années de l’occupation, de Résistance et Déportation.

Première partie : La Résistance