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Bella Ciao de Danilo de Marco, reporteur et journaliste

Danilo est un photographe très connu en Italie, qui travaille beaucoup sur la Résistance. Il nous offre cette création mettant en scène des résistants italiens et français, issue d’une exposition récente réalisée sur le thème « pour une autre Europe». Il travaille essentiellement sur le regard de ses modèles. On reconnaîtra notamment Lise London et André Radzinski. Avec Danilo nous avons recueilli une quarantaine de portraits de résistants français et nous souhaitons fortement pouvoir réaliser avec ce travail une exposition à Paris 20, pour le moment nos efforts sont restés vains mais nous ne nous décourageons pas.

Présentation de l’une des dernières expositions de Danilo de Marco

Danilo De Marco de Gian Paolo Gri(anhtropologue)
Il y a des photos-objets, et tu les regardes ; par contre il y a des photos qui prennent l’initiative d’elles-mêmes. Elles te regardent. Les photographies de Danilo De Marco, reporteur mais aussi journaliste, appartiennent à cette deuxième espèce. Son objectif n’avale pas ce qu’il vise, il ne le garde pas pour lui ; il est seulement médiateur entre les yeux par-ci et les yeux par-là. Pour cela il s’agit de photos que les anthropologues aiment. Les anthropologues, qui ont abandoné la prétention de l’observation objective
et acceptent d’être pris parmi le jeu des regards mutuels. Ainsi Danilo De Marco. C’est un photographe de parti, et il ne triche pas. Il a marché dans le monde, du Tibet au Mexique, des montagnes des Kurdes, en Turquie et en Irak, à celles de la Colombie, des Andes à l’Equateur parmi les Kichua, à la vallée du Narmada en Inde, de l’Amazonie Bolivienne aux forets du Congo et de l’Ouganda, et beaucoup d’autres ; il a développé une expérience comparative exemplaire, il a partagé la nourriture et le grabat avec beaucoup de cultures. Il ne les a pas traversées et il ne les a pas consommées ; une à une il les a fait les siennes et il les emmène toutes dans son âme intérieur. Telles des bouchées amères.
Aller au de-là, partager, pour après revenir (différent de ce qu’on était) raconter ce que l’on a vu et ce que l’on a pu comprendre : nous le sentons parmi nous, dans le courant de la meilleure anthropologie) Peu importe du comment on se raconte, au retour, si par mots ou par images ; ce qui compte c’est de raconter avec efficacité et vérité.

Danilo De Marco présente, en image, le portrait des derniers partisans; des visages intenses, comme on ne pourrait faire plus. Des visages différents? Après avoir relu Primo Levi je ne peux oublier combien les «portraits» de ceux qui sont encore en vie ne seraient pas différents, vieux, au visage labouré de tant de rides et qui, en revanche, étaient à cette époque-là de l’autre côté. Où est, alors, la différence?
Justement dans ce qu’indiquait Primo Levi: dans le refus du compliment et du consensus ; peut-être à l’époque, au début, seulement un refus instinctif, peu raisonné, sans doute la seule juvénile impatience. Impatience et non indifférence. Un choix: un choix qui pour certains ne fut peut-être pas entièrement conscient, mais qui se laissa entraîné par la conscience des autres. Une décision qu’Enri De Luca rappelle dans le texte écrit pour le catalogue, et qui est condensé dans le simple geste de respect que nous nous sentons de rendre à qui s’en chargea, même avec tout le recul du temps: « Les visages rencontrés et recueillis par Danilo De Marco laissent une bonne réputation /…/ Et aujourd’hui, ils sont les derniers visages, la dernière version d’une jeunesse courageuse qui fit la chose juste au prix le plus élevé. Ils laissent de grands noms, ceux à nommer à table en se levant et en trinquant à leur santé».

Avec ceux qui ont été partisans et ont choisi de ne pas oublier le poids des années intenses d’une jeunesse vécue « contre », Danilo De Marco aime s’asseoir à la table, partager la bouteille, demander,
écouter, discuter face à face. A la fin, il les photographie. Avec la résistance, on peut faire cela, avec la résistance, on ne peut pas ; la résistance est abstraite, elle ne parle pas, elle ne partage pas un verre de vin avec vous, elle a tendance à être célébrée, sa photographie est une rangée d’autorités qui se prennent au sérieux. Dans la rencontre avec ces vieillards, peu enclins à être des briques sur le monument du 25 avril, on comprend tout de suite qu’il n’y a pas grand-chose à célébrer, car leur résistance ne se résume pas aux deux ou trois années de lutte clandestine. Elle n’est pas figée, elle a une longue portée et des itinéraires complexes. Ici, nous ne sommes pas parmi les résistants qui ont trouvé un logement après la guerre ; leur dimension internationaliste est un mélange de déracinement forcé, de choix de vie marqués par des virages soudains, de chemins douloureux et de retours difficiles : les années d’exil à Prague pour Cid (Sergio Cocetta), la RDA pour Maxi (Leopoldine Elizabeth Morawitz Jäger), le Canada pour Lakis (Apostolis Santas), la Hongrie de Nikos et Argiro Kokovulis, les mines de Belgique, avec la vente par le gouvernement italien après la guerre en échange de charbon, pour Colombo (Vincenzo Cevolatti), première étape d’un parcours qui passe ensuite par l’Indochine (et Dien Bien Phu), l’Algérie et le Maroc.

Cid, Colombo, Rado, Riki, Lino, Furia, L’abbé, Amazzone, Lupo, Andrea, Mosè, Sylvie, Johnny, Takle, Germann, Andrej, Fiamma, Barone rosso… : le choix d’un nom de bataille n’était pas dicté par les seules commodités de la clandestinité ; passer d’un nom à l’autre, c’était comme franchir des frontières : la capacité de vivre des identités différentes tout en restant soi- même. Des histoires complexes, des centaines, partout en Europe. Un partisan fait bien de garder ses bagages toujours prêts », c’est la leçon du Cid à Danilo, qui l’a apprise.

J’ai sous les yeux celle de Missak Manouchian, paraphée n° 849617 et datée du 18.11.1943, après une détention. Jamais je n’ai vu autant de fierté sévère dans un tel regard. Le dernier partisan du groupe Manouchian – ceux de l’Affiche Rouge apparus sur les murs de Paris le 21 février 1944 – que De Marco a pu rencontrer autour d’un verre de raki est Charles, alias Arsène Tchakarian. Né en Turquie en plein génocide arménien, il parle couramment, outre le français et l’arménien, le turc, l’hébreu, le serbe et le russe. Il raconte comment, dans le Paris des années 1930, le militantisme a croisé l’effort de valorisation et d’émancipation de la culture arménienne, comment l’amour de la France de la liberté, de l’égalité et de la fraternité était grand ; il raconte la formation de ce groupe extraordinaire de travailleurs immigrés qui faisaient partie de la MOI, la Main d’Oeuvre Immigrée (Arméniens, Italiens – Spartaco Fontanot avec ses deux frères) ; il parle de la peur quotidienne et des actions revendicatives (l’exécution du général Julius Ritter, responsable de la mobilisation obligatoire et de la mise en esclavage de 600 000 travailleurs étrangers), de la trahison, de la lâcheté et de l’héroïsme, de la capacité à supporter l’insupportable après la capture. Il a une mémoire à livrer : celle de son emprisonnement, de sa dernière lettre à sa femme Melinée, des mots d’encouragement de Missak à ses camarades et de son sourire à la caméra nazie juste avant d’être fusillé. Tchakarian a raison : « « Je peux dire avec certitude que le groupe
Manouchian était et est l’incarnation d’une Europe que nous avons perdue. L’Europe qui aurait pu être et qui n’a pas été.

C’est peut-être face à ce vide que Sylvie (Simone Ducreux) ferme les yeux et que les rides de la vie semblent partir de là. Elle a vécu, petite fille,
après avoir été partisane, la libération de Paris ; c’est une vision qu’il faut tenir dans les yeux de toutes ses forces. Pour elle aussi, comme dans les mythologies que nous avons eu le culot d’appeler primitives, le meilleur était déjà là, elle a coloré l’instant inaugural d’énergie et d’espoir ; puis l’histoire est entrée dans la spirale de l’entropie. Heureusement, il nous reste les yeux doux d’Andrej/Alojse Kapun, ou le regard sans ombre de Rado (Radzynski), juif franco-polonais, trois noms clandestins (Rado, André, Leroux), une fratrie détruite, à Paris un garçon expert dans le vol d’armes aux Allemands, célébrant lui aussi la libération de la ville, plus survivant que Sylvie.

Depuis plusieurs années, Danilo De Marco parcourt l’Europe, saute les frontières, creuse, découvre, rencontre, parle et capture les histoires et les visages des derniers partisans. Quatre-vingts, quatre-vingt-dix ans : des chiffres qui ont gravé leurs visages, et ce n’est pas le soin d’un peigne ou d’un fil de maquillage qui pourra cacher les signes d’une vie intense. J’ai vu la photo de la jeune Lise Ricol-London, « combattante depuis son enfance » (d’abord les brigades internationales en Espagne, la défaite et la
réorganisation des exilés, puis la résistance et le camp de concentration, la persécution des communistes, avec le procès de son mari à Prague en 1956) ; elle est allongée sur la pelouse, une guirlande de marguerites sur la tête, quelques jours avant sa capture par la Gestapo. Son courage après
l’occupation nazie de Paris lui avait valu d’être condamnée à mort et d’être honorée du titre de « sorcière de la rue Daguerre ». La photographie d’aujourd’hui n’est pas moins belle : le visage est une « description dense ».

Des partisans, Danilo en a encadré près d’un millier à ce jour ; il est devenu un collectionneur de visages. Mais il ne s’agit pas d’une collection possessive à l’occidentale ; il a créé une accumulation qui sent les cultures lointaines, le potlatch, où l’on ne collectionne pas pour soi, pour conserver, mais pour donner, pour redistribuer.

Nous sommes face à une nouvelle communauté, inédite, faite de visages. A l’opposé de l’instantané, les images sont le résultat d’un travail partagé : témoignage d’une rencontre et d’une implication profonde du photographe et du photographié. Il n’y a pas de décor, le scénario est donné par la narration de qui vous avez été et de ce que vous avez vécu, tout est concentré dans la focalisation sur le visage. Il joue sur la sérialité : le gros plan, la mise au point sélective, sur les yeux, et aussitôt les autres plans du visage se dégradent en netteté. Les optiques utilisées, l’utilisation de la lumière, les méthodes d’impression matérialisent le caractère révélateur du visage. L’hyperréalisme, tout sauf un retour nostalgique au néoréalisme.un mélange d’image et de biographie.

De Marco a raison de rejeter l’étiquette de portraits, pour ces images, et de préférer le terme de figures pour ses partisans. Le sens de l’étymologie, qui renvoie à une manipulation constructive, est devant nous, dans les fissures des visages, dans les taches des années : comme « faire semblant », manipuler, modeler l’argile pour lui donner forme et ensuite la mettre au four. Les derniers (et les premiers) sont les yeux. Écrivant sur le pouvoir des images, David Freedberg a rappelé que les simulacres anciens ne
prenaient vie et force qu’à partir du moment où l’artiste peignait leur iris et leur pupille. Juxtaposés, ces regards composent une communauté de valeur, un idéal, qui continue de se moquer des frontières, qui nous incite à savoir regarder autour de nous, à ne pas oublier, à choisir encore et toujours de quel côté être.
Gian Paolo Gri (antropologo)

Jean Lafaurie – Histoires de la Résistance et de la Déportation – 1ere partie

Journée nationale de la Résistance, 27 mai 2024

Le 27 mai se sont déroulées les cérémonies de la Journée Nationale de la Résistance. Cette année, pour le 80 ème anniversaire de la Libération, les cérémonies se sont déroulées pendant la matinée dans le 20e arrondissement. Guy Hervy, secrétaire général du Comité parisien de la Libération (CPL), a évoqué, devant chaque plaque mémorielle le parcours du ou des résistants que nous honorions. Raymond Bossus, Bd Davout, Bernard Vanier, Bernard Laurent, Jules Vercruysse, Lucienne Palluy, place de la porte de Bagnolet. Un hommage a été également rendu à Jules Dumont dont la plaque se trouve à quelques mètres de celle de sa compagne Lucienne Palluy. Rue Stanislas Meunier nous nous sommes arrêtés devant la plaque évoquant l’arrestation d’Henri Krazucki. Notre ami Pierre Krasucki était bien sûr présent à cette étape. Nous avons également déposé une gerbe devant la plaque située près de la caserne des Tourelles où près de 8000 personnes ont été internées bien souvent avant leur déportation. La matinée s’est terminée à la mairie du 20e, en présence du maire et de l’adjointe à la Mémoire de la ville de Paris.
L’après-midi s’est déroulée la cérémonie habituelle au 48 rue du Four où s’est tenue la première réunion du Conseil National de la Résistance il y a 81 ans. Un hommage a été ensuite rendu à Jean Moulin devant le monument à sa mémoire au bas des Champs-Elysées. La journée s’est terminée à 18h30 avec une cérémonie à l’Arc de Triomphe.
L’ADVR, membre du Comité parisien de la Libération, a été largement représentée aux différentes étapes de la cérémonies de la matinée et de l’après-midi.

photos de cette journée du 27 mai 2024.

La Résistance en héritage – Interview de Pierre Krasucki (octobre 2023)

Interview de Pierre Krasucki réalisée en octobre 2023 où Pierre évoque la personnalité et les combats de son père Henri Krasucki. Réalisée dans le cadre du travail de l’ADVR sur « la Résistance en héritage ». Images et montage de Miguel Vallecillo Mata.

Missak et Mélinée Manouchian des arméniens engagés dans la Résistance française

À l’occasion de la présentation du livre de Denis Peschaski, Claire Mouradian et Astrig Atamian : «Mélinée et Missak Manouchian» à laquelle nous avons participé à l’invitation de nos amis de l’UCFAF, Miguel Vallecilo Mata a réalisé pour l’ADVR un film intitulé:

Missak et Melinée Manouchian des armenians engagés dans la Résistance Française

Le livre comporte quatre parties, la première sur l’Empire ottoman finissant, le génocide et la Première Guerre mondiale ainsi qu’une approche de la question des enfants orphelins tels que Mélinée et Missak. La seconde partie s’attache à l’entre-deux-guerres, l’arrivée en France en 1924, le travail dans les usines, l’engagement politique. La troisième partie évoque la Résistance et la quatrième aborde la question de la Mémoire.
Cette quatrième et dernière partie du livre et du film est d’ailleurs particulièrement intéressante. Miguel a réalisé un très beau travail d’illustration de cette conférence/présentation. Il termine son film sur la cérémonie de panthéonisation de Mélinée et Missak.

Rencontre de témoignages au Lycée Hélène Boucher organisé par l’ADVR

Stéphanie Trouillard, avec qui nous avons déjà pas mal travaillé, a réalisé un  reportage pour France 24 lors de la rencontre que l’ADVR a organisée au Lycée Hélène Boucher le 22 mars dernier. Ce reportage a été diffusé dimanche 28 avril et Stéphanie a donné le feu vert pour vous le communiquer.

https://www.france24.com/fr/%C3%A9missions/focus/20240428-transmettre-l-histoire-de-la-seconde-guerre-mondiale-en-l-absence-des-derniers-t%C3%A9moins

Le rap fait son entrée à l’ADVR

L’ADVR compte depuis peu dans ses rangs un jeune artiste rappeur lyonnais, Loïc Fisseux, qui partage évidemment nos valeurs. Je luis souhaite donc la bienvenue parmi nous et vous communique ci-dessous deux de ses textes, musiques et paroles.

musique de Loïc Fisseux – paroles de Raoul Beyec-Mounangv

KOROB ADJEM – La Plaine
Il était une vaste plaine, saine, belle qui parlait au soleil.
Dans cette plaine, aimait s’y promener un homme âgé, accompagné de son
chien qu’il nommait tendrement Amé. Tous les deux aimait s’y rendre au
coucher du soleil, pour apprécier ces moments de poésie rares à nulle pareille ou
le soleil couvrait la plaine d’un manteau d’or. La légende dit qu’à cet instant le
temps était mort. Dans ce paysage propice à la paix, la méditation, refuge des
amoureux, paradis des randonneurs. Le bonheur n’est t-il pas de vivre des
choses simples ? Notre senior chérissait cette terre qui la lui rendait bien.
Un matin les hommes en blouses blanches ont investi les lieux,
Géomètres, géographes, photographes et j’en passe, ont sondé, fouillé, tracé,
creusé, retourné le sol et modifié le décor. Les riverains vexés ont voulu
manifester mais les pierres n’ont jamais fait le poids face aux douilles.
Les médias engraissés, ont vite fait d’étouffer, banaliser l’affaire contre contrat
de publicité. Le sujet d’actualité continue d’exister, en tout temps et en tout
lieux, les terres sont arrachées.
REFRAIN 1 :
Derrière chaque baril se cache une histoire,
Chaque pépite, chaque diamant a sa part de mémoire.
Chaque homme où qu’il soit a le droit de savoir
Chaque MC qui se respecte se doit d’être rapporteur
Quand les lumières s’éteignent, loin des yeux des caméras
Les tracteurs faisaient un ballet de va-et-vient incessants
Pour au final faire place à une crevasse abyssale.
Collines et montagnes remplacent la verdure.
Ce ne fut pas qu’un détail pour le vieil homme je vous l’assure.
Alors dépité ne sachant plus où aller
Il se laissa aller comme la plaine qu’il chérissait.
Mondialisation, globalisation, expropriation c’est le quotidien des oubliés
Et chaque jour, chaque terre est arrachée.
REFRAIN 2 :
Ils ont installé les pylônes, tracé des routes,
Ce qu’ils ont caché c’est qu’ils voulaient de l’or noir.
Ils ont éradiqué des peuples, brisé des vies,
Détruit la nature tout ça à cause de l’or noir

musique de Loïc Fisseux – paroles de Raoul Beyec-Mounangv

KOROB ADJEM // Les jours Heureux
(40 ans de décadence)
Plus d’un demi siècle, les même dansent, les hommes en transe s’extasient
Des décennies de décadence, de flous, de mauvaises gérances.
Pas l’choix, est-ce la faute aux néo-colons ? Ou au diktat des pantins aux ordres
du NWO ?
(dis moi) Pourquoi l’Afrique, grenier du monde, riche en matières premières
n’est pas assez développée ? Qui fournit en armes ces milices meurtrières, à qui
profitent les guerres fratricides ? Infanticides ?
Je ne crois plus aux médias, ni leurs sources, plus aux politiciens, depuis des
lustres ils promettent du vent.
Je ne crois plus à l’ONU et son double discours, ni aux dogmes religieux qui
attardent mon Afrique.
Je crois au travail, au respect, à la paix et la dignité, c’est les vraies valeurs qui
nous feront évoluer.
REFRAIN
Plus d’un demi-siècle de dépendance, demi-siècle d’opulence
Demi-siècle qu’on cherche l’aisance, demi-siècle de malchance
Les mêmes dansent mais ici rien n’as changé,
Y’a pas de chance, on côtoie les mêmes dangers.
Demi-siècle de décadence, demi-siècle de souffrances
Demi-siècle qu’on cherche l’aisance, demi-siècle de malchance,
les mêmes chantent mais ici rien n’as changé,
Y’a pas d’chance, l’important c’est qu’on avance.
Le monde est sous perfusion, l’Afrique pense ses blessures,
L’histoire a toujours été entachées de ratures.
Sature mon esprit d’images d’mon Afrique,
à la jeunesse il incombe de redonner ses lettres de noblesses.
Cessons d’accuser, il est temps de réagir,
C’est facile de critiquer mais encore mieux d’agir.
Le savoir est une arme contre l’intolérance pour installer les bases de la bonne
gouvernance. La jeunesse réclame juste de la transparence, plus de politique du
ventre, plus de président rois.
Il m’arrive en songe de voir les barrons, bourreaux du peuple, bourrés de frics
éjectés du pouvoir par les urnes. La non ingérence de la métropole. Prise de
conscience égale à changement de cap « I have a dream » et je pense n’est pas
être le seul dans ce cas. Des milliers de boat people songent au retour après un
exil …
REFRAIN
J’ai vu la lumière faire place à l’espoir, vu les déboires de mon peuple émerger
du noir. J’ai vu la corruption partir, la dictature s’enfuir, démocratie en Afrique,
ils on parlé de principe.
J’ai vu la santé, la joie et la paix, faire effraction dans nos cœurs et sur la terre
rependre le bonheur. J’ai vu enfin en Afrique des prises de conscience, après des
larmes, des rires de joies, bref le bon sens.
J’ai vu la quietude chasser la perversité, le droit de cité,
Dans mon bled une nécessité. J’ai vu l’égale répartition des biens
Plus de riches, plus de pauvres, plus de sida, plus de soucis.
J’ai compris que c’était le départ pour une nouvelle vie que l’Afrique sortait peu
à peu de sa léthargie. Après la nuit viens le jour c’est pas nouveau, l’heure n’est
plus aux bla-bla, il est temps que tout ça change.

Compte rendu de la rencontre élèves/témoins au Lycée HélèneBoucher le 22 mars 2024

Comme chaque année l’ADVR a organisé une rencontre entre une vingtaine de témoins de la période de la dernière guerre mondiale et les élèves du lycée Hélène Boucher. Comme chaque année, les élèves, qui ne viennent pourtant que sur la base du volontariat, étaient au rendez-vous. Ils étaient entre 250 et 300 autour des tables où les attendaient les témoins.
Pour la première fois cette année nous n’avons pas eu de résistants et de résistants déportés. L’année passée ils étaient encore quatre: Jean Villeret, Naftali Skrobeck, Odile de Vasselot et Michèle Agniel. Jean Villeret nous a quittés en novembre dernier et l’état de santé de ses trois camarades de résistance ne leur a pas permis d’être présents.
Le relais de la mémoire est donc maintenant entre les mains des enfants de résistants, des enfants cachés (qui, eux aussi, vieillissent) et des responsables d’associations.
Malgré ces changements survenus par la force des choses, la curiosité des élèves est toujours aussi vive sur cette période.
Cela nous encourage à continuer autant qu’il est possible d’aborder avec les jeunes l’histoire autrement que dans le cadre d’un cours.
Naturellement, la réussite de ce type de rencontre n’est possible que parce que le Lycée Hélène Boucher s’est engagé totalement, comme d’habitude, derrière notre initiative : l’administration bien sûr, mais également les professeurs d’histoire.

Georges Duffau-Epstein, fils du colonel Gilles, Joseph Epstein, chef des FTP de la région parisienne, arrêté avec Manouchian et fusillé au Mont Valérien.

Etienne Egret, secrétaire mémoire du camp de Voves

Françoise Demougin-Dumont, petite-fille de Jules Dumont, chef de la 14° Brigade internationale en Espagne, colonel FTP, fusillé au Mont Valérien.

vue générale de la salle

Compte rendu de la conférence d’Emmanuel Naquet sur la Ligue des Droits de l’Homme

Jeudi 14 mars 2024 l’ADVR à proposé une conférence dont le thème était : la Ligue des Droits de l’Homme, une association en politique . Cette conférence, donnée par Emmanuel Naquet, nous a permis de visiter les grandes étapes de l’activité de la Ligue depuis sa naissance dans le cadre de l’affaire Dreyfus. Emmanuel Naquet est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire de la Ligue, histoire qui était aussi le thème de sa thèse de doctorat. Il est rédacteur en chef de la revue Matériaux pour l’histoire de notre temps, co-animateur d’un groupe de travail : Mémoires-Histoire. Il était donc l’intervenant idéal pour nous présenter, outre l’histoire de la Ligue, les différents aspects de son travail, la diversité de ce travail mais également la diversité des courants d’opinion qui la traversent,  ce qui en  fait une organisation unique.

L’enregistrement complet de cette conférence vous sera communiqué dès que Miguel Vallecillo Mata en aura fait le montage ce qui vous permettra d’apprécier la richesse de l’exposé d’Emmanuel Naquet.

Présentation de la soirée, lecture de la lettre de Missak à Mélinée et extrait de « Promesses »

Extrait de 5 minutes du spectacle de danse Promesses. Dans le cadre de l’entrée au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian et en hommage aux Résistants de l’Affiche Rouge l’Ensemble Ani présente PROMESSES une création de la Jeunesse Arménienne de France et son Ensemble Ani par Arto Bekdjian et Paylak Sargsyan Organisé par L’UCFAF, L’ADVR, La JAF et l’Ensemble Ani Bagneux 17 février 2024