Archives pour la catégorie Communiqué

conférence de Françoise Demougin-Dumont sur Jules Dumont, son grand père

Dans le cadre de la saison littéraire du Mont-Valerien, notre amie Françoise Demougin-Dumont donnera le mardi 20 juin à 19h une conférence sur Jules Dumont, son grand-père, commandant de la 14e Brigade internationale « la Marseillaise » puis, pendant la Résistance, colonel FTP,  fusillé au Mont-Valérien, sans avoir parlé, le 14 juin 1943.

Francoise avait déjà présenté l’itinéraire de ce combattant exceptionnel en mars 2019 pour l’ADVR, mais si vous n’avez pu assister alors à cette conférence vous trouverez ici les informations nécessaires.

À cette occasion Francoise présentera également ses autres ouvrages.

Michèle Agniel élevée au grade de Commandeur de la Légion d’Honneur

Le 22 février 2024, dans les locaux du musée de l’Ordre de la Libération, Michèle Agniel, résistante au réseau Bourgogne, déportée à 15 ans avec sa mère à Ravensbrück et fidèle des rencontres du lycée Hélène Boucher, était élevée au grade de Commandeur de la Légion d’Honneur. Juste reconnaissance de son rôle qui, dans le cadre de son réseau,  permit de sauver une quarantaine d’aviateurs alliés.

La cérémonie dont voici quelques photos fut à la fois chaleureuse et émouvante.

Journée Nationale de la Résistance(JNR)

La loi du 19 juillet 2013 institue une Journée Nationale de la Résistance(JNR). Elle est fixée au 27 mai, historique date anniversaire de la première réunion dans la plus totale clandestinité du Conseil National de la Résistance en présence de Jean Moulin.

En cette année des 80 ans du CNR et de la mort de Jean Moulin, le rendez-vous commémorant ce moment est prévu samedi 27 mai prochain à 10 heures 30, devant le 48 de la rue du Four (6ème arrondissement) pour un hommage qui se veut populaire et démocratique.

Le Comité Parisien de la Libération (CPL) qui héberge les plus de 80 associations porteuses des valeurs et de la mémoire de la Résistance dans la capitale et les anciens  départements de la Seine, qui anime leur Comité de pilotage, organise en leur nom ce traditionnel rassemblement mémoriel.

A l’heure où l’extrême droite se voit autorisée à défiler dans les rues de Paris, il est indispensable de resserrer les rangs de tous les défenseurs de la démocratie, des libertés publiques et privées, de tous ceux qui récusent le racisme et l’antisémitisme, qui combattent les inégalités sociales et sociétales.

Dans ce contexte, le CPL et le COPIL de la JNR à Paris, ses 80 associations mémorielles, se déclarent surpris et profondément attristés par la décision du Président de la République, d’honorer dans la plus grande discrétion le CNR et son fondateur, demain 24 mai au soir, entouré seulement de quelques invités.

En ignorant les rendez-vous des 25, 26 et 27 mai 2023, organisés par le CPL et les associations patriotiques avec les derniers résistants encore présents , les ultimes témoins, les enfants des écoles, collèges et lycées, des artistes et créateurs, le Président Macron tourne le dos au monde résistant, celui là même qui, année après année, se porte volontaire pour transmettre à la jeunesse de notre pays, le message de gloire et de sang de la Résistance française, de sacrifice et de renouveau.

Jean Rol-Tanguy, Président du Comité Parisien de la Libération.

Guy Hervy, coordonnateur du Comité de Pilotage de la Journée nationale de la Résistance à Paris

Flyer La Source K pour publication (1)

 

De l’ombre à la lumière. Des gravures « inédites » de Jean Moulin, alias Romanin, exposées au musée des Beaux-Arts de Quimper

Communiqué

Le musée des Beaux-Arts de Quimper est l’un des deux musées en France – avec celui de Béziers – à conserver un fonds conséquent d’œuvres exécutées par Jean Moulin qui se fit connaître, en tant qu’artiste, sous le pseudonyme de « Romanin ». Ces deux ensembles proviennent du legs fait par sa sœur, Laure Moulin, en 1975. C’est lors d’un travail de recherche pour la commémoration des 80 ans de la disparition de Jean Moulin, que le musée a mis en lumière neuf plaques de cuivre gravées de sa main parmi lesquelles figuraient des matrices inédites (c’est-à-dire non tirées sur papier). Le musée ayant vocation à diffuser et à faire connaître les œuvres qu’il conserve, il a été décidé – de concert avec les ayant-droits de la famille Jean Moulin et la Bibliothèque nationale de France – de procéder au tirage de trois épreuves de chacune de ces matrices. L’opération a été confiée à l’artistegraveur et peintre quimpérois Yves Doaré. 1943, l’année même où le héros de la Résistance mourait tragiquement, Yves Doaré voyait le jour. 92 ans après leur création (vers 1931-1932), dans le silence de l’atelier d’Yves Doaré, les cuivres de Romanin ont donc livré leurs secrets, à Quimper même, la ville où Moulin acquit les rudiments de cette pratique et où il grava ces neuf matrices. La série a pour thème la parabole du Fils prodigue, inspirée de L’Évangile selon saint Luc (chapitre 15, versets 11-32). Jean Moulin, né à Béziers mais dont les racines familiales étaient provençales, la situe dans un décor typique de cette région. Il s’agit, selon toute vraisemblance, d’un projet d’illustration sans que l’on en connaisse réellement la destination : selon les ayants droits de Jean Moulin, il pourrait s’agir d’un projet pour illustrer un manuscrit inachevé d’Antonin Moulin, le père de Jean. Mais ce projet pourrait également être lié à l’illustration d’un ouvrage inspiré de la parabole biblique qui connaît, au tournant du siècle, une grande fortune : André Gide et Rainer Maria Rilke (1907 et 1909), Jos Vanden Berghe (1910), Jack London (1912), Hermann Hesse (1919), Marcel Thiry (1927) s’en sont inspirés dans leurs écrits. Un ballet de George Balanchine sur une musique de Sergueï Prokofiev a été créé sur ce sujet par les Ballets Russes de Serge de Diaghilev à Paris le 21 mai 1929.

Une redécouverte exceptionnelle

En 1975, Laure Moulin a légué un fonds conséquent d’œuvres et de documents de son frère au musée des Beaux-Arts de Quimper. Le choix s’est porté sur des œuvres qu’il a réalisées lors de son passage en Finistère, en qualité de sous-préfet de Châteaulin (entre 1930 et 1933) ; ainsi que sur quelques œuvres de ces amis quimpérois lui ayant appartenues. L’ensemble, mis au jour début 2023, relève de ce fonds. Celui-ci comprend, aux côtés des documents et manuscrits, des matrices en cuivre et zinc dont le musée conserve des tirages sur papier. Parmi ces matrices, neuf d’entre elles n’ont jamais été exposées, ni exploitées, car aucun tirage ne permettait d’en connaître l’iconographie. Ces plaques de cuivre relèvent d’un même ensemble autour de la thématique de La parabole du Fils prodigue. Après enquête auprès des collections du musée de Béziers et des ayant droits de Jean Moulin, il apparaît que certaines de ces plaques, correspondant à des états différents et/ou à des créations inachevées, sont inédites. Par le choix d’un sujet aux connotations familiales, empreint de tendresse filiale, par certains traits des personnages, par le positionnement des scènes en Provence, ces images revêtent sans nul doute un caractère autobiographique. Cette lecture ne fait que renforcer l’émotion qu’elles suscitent en connaissant le destin tragique de Jean Moulin dans la décennie qui suivra. À la solitude du fils vagabond, au regard perdu, répondent l’accolade paternelle et le geste consolateur de la mère. Le cycle comprend aussi le banquet du veau gras qui n’est pas sans évoquer certaines scènes burlesques qui firent le succès du jeune Romanin. La taille modeste des cuivres – plus petites que les zincs d’Armor – le trait fin, parfois à peine esquissé – beaucoup moins affirmé et dense que les dernières matrices – et la place laissée à la réserve plaident en faveur d’une datation aux alentours de 1931-1932. Cette période correspondrait aux premiers essais de Jean Moulin dans le domaine de la gravure. Aucune trace de ce travail ne figure dans la correspondance de Jean Moulin. En revanche, après son départ du Finistère, il va collaborer avec son père pour illustrer un manuscrit que ce dernier avait rédigé sur l’histoire de Saint-Andiol où vivait la famille Moulin. Il en fait mention régulièrement dans ses lettres. Plusieurs xylographies (procédé plus facile à mettre en œuvre que les eaux-fortes) en sont issues. Elles sont aujourd’hui conservées au musée de Béziers

Jean Villeret, entretiens avec Julien Le Gros

Mois des mémoires – Journée hommage à Robert Endewelt et à Jeanne Borzakian

Programme du « Mois des mémoires » organisé par la mairie du 19e arrondissement. Le programme est très riche et je souligne particulièrement la journée du 13 mai qui sera consacrée à un hommage rendu à notre amie Jeannette Borzakian, disparue depuis peu, et à Robert Endewelt, ancien responsable des jeunes de La MOI à Paris.
Yves Blondeau

 

 

 

 

Communiqué suite à la vandalisation de la fresque à Mélimée Manouchian

Texte du communiqué commun UCFAF (Union culturelle française des Arméniens de France) et de l’ADVR (Association de Défense des Valeurs de la Résistance) diffusé à la suite de la vandalisation de la fresque à Mélinée Manouchian située rue du groupe Manouchian dans le 20e arrondissement. Cette dégradation intervient quelques jours seulement après la commémoration du 79 ème anniversaire de l’exécution de Manouchian et de ses 22 compagnons au Mont Valerien le 21 février 1944. Cet acte odieux montre que l’idéologie de Vichy n’est pas morte et nous appelle à la vigilance.

Odile Vasselot

Notre amie Odile de Vasselot, membre du Conseil d’administration et du Comité d’honneur de l’ADVR, a reçu, ce vendredi 28 janvier 2022, l’insigne de Commandeur de la Légion d’Honneur.
Miguel Vallecillo a réalisé un film, il y a quelques semaines, à partir d’une interview que nous avons faite le 8 mai dernier, dans laquelle Odile raconte son itinéraire exceptionnel de résistante au réseau Zéro (renseignement), puis dans la ligne Comète (évasion  d’aviateurs alliés) et à nouveau au réseau Zéro.

Décès de Pierrette Rossi, résistante ( mouvement Combat), déportée à Ravensbruck.

Je viens d’apprendre avec une profonde tristesse le décès de notre amie Pierrette Rossi. Née en février 1918, elle allait avoir 104 ans
dans quelques jours.
Pierrette Rossi, qui fait partie des rares personnes à avoir entendu directement l’appel du 18 juin, s’est engagée très tôt dans la Résistance. Très vite elle entreprend de résister en utilisant son poste à l’Inspection académique, puis entre à Combat comme agent de liaison et devient membre du service social de ce mouvement. Elle accède rapidement à la direction départementale du service social de Combat à Lyon.
Dénoncée par son assistante qui vient d’être arrêtée, elle est ellemême arrêtée le 11 juillet 1944 et déportée un mois plus tard à Ravensbruck après un voyage de 11 jours.
Là, contrainte de participer à la construction de moteurs d’avions, elle continue à résister en sabotant des pièces, en restant digne et solidaire des ses compagnes.
Evadée pendant les marches de la mort, à peine rentrée en France elle reprend son travail social, auprès des enfants déportés.
Par la suite elle devient chercheuse en pédagogie et en psychologie, notamment disait-elle, pour comprendre les mécanismes qui peuvent explique la monstruosité des complices du nazisme.
Elle consacre sa retraite à la mémoire et au témoignage. A l’AERI, Association d’Etudes de la Résistance Intérieure, animée par Serge
Ravanel où j’ai eu la chance de la rencontrer. Au lycée Hélène Boucher aussi où elle a participé aux rencontres annuelles avec les
élèves pendant plus de 20 ans. Elle nous a accordé une longue interview lorsque Vincent Goubet préparait son film « Faire quelque
chose » et elle témoigne aussi dans mon livre « Rester debout ».
Je vous enverrai prochainement cette riche et précieuse interview.
Pierrette nous a fait l’honneur de rejoindre l’ADVR dès sa création en 2013. Elle était membre du Conseil d’administration et du
Comité d’honneur de notre association.
En 2018, à la mairie du 19°, au cours d’une émouvante cérémonie où elle avait reçu la médaille vermeil de la Ville de Paris, nous avions fêté, en compagnie de Jeannette Borzakian, leur 100° anniversaire.
Avec sa disparition nous perdons une amie, une militante de la mémoire, une héroïne de la Résistance dont le témoignage
manquera aux jeunes qu’elle aimait tant rencontrer.
En PJ une photo de Pierrette Rossi au Lycée Hélène-Boucher en 2015, une photo de la cérémonie à la mairie du 19°, et Pierrette avec sa fille Françoise devant le 48 rue du Four lors de la dernière Journée de la Résistance le 27 mai dernier et la photo en noir et blanc prise par Danilo de Marco dans le cadre d’un projet d’exposition de portraits de résistants.

Yves Blondeau

Pierrette Rossi en 2015 au Lycée Hélène Boucher, Paris

Pierrette Rossi et Jeannette Borzakian à la mairie du 19° lors de la cérémonie en l’honneur de leur centième anniversaire.

Pierrette Rossi le 27 mai 2021 devant le 48 rue du Four, lors de la Journée Nationale de la Résistance.

Programme d’actions de l’ADVR pour 2021-2022 (saison en cours)

27 et 30 septembre 2021, pour l’ADVR, participation d’ Y. Blondeau au débat sur le film de Jean-Philippe Jacquemin, « Contre vents et marées »  au cinéma Saint-André-des-Arts.

11 octobre 2021, conférence Jean-Pierre Brovelli : « Fascisme, antifascisme et résistance des Italiens »

14 octobre 2021, interview de Serge Wourgaft, résistant déporté, en partenariat avec Le Patriote Résistant.

15 novembre 2021, interview de Jean Villeret, président délégué de la FNDIRP, en partenariat
avec Le Patriote Résistant

22 novembre 2021, conférence de M.-F. Bechtel :  » Les services publics piliers de notre République  »

20 décembre 2021, Stéphanie Trouillard, « Mon oncle de l’ombre ». Enquête sur l’itinéraire d’un
jeune résistant fusillé en juillet 1944

11 janvier 2022, film « Epstein, bon pour la légende » de Pascal Convert, débat avec
Georges Duffau-Epstein, fils de Joseph Epstein, le colonel Gilles, chef des FTP-MOI de
la région parisienne

Février 2022, visite du Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne, avec le SNES

Mars 2022, rencontres de témoignages au lycée Hélène Boucher

Avril 2022, conférence de Etienne Egret : « Un camp de concentration en France : Voves »

22 mai 2022, dimanche, 16h, « Grande peur et misère du 3e Reich », de Bertold Brecht, par la
Compagnie de l’arbre sec, avenue de la Résistance, Montreuil. Séance réservée à l’ADVR.