Documents transmis par Monsieur Jean Paulhan, lettres adressées à sa grand-tante Lola Prussac par son amie Madame Segaller, du camp de Drancy, derniers signes de vie avant Auschwitz et la mort. Photos des deux protagonistes, toutes deux polonaises, prises sans doute au lycée de Lodz. Et un dernier billet vraisemblablement jeté de la lucarne du train de déportation et ramassé près de Reims par un cheminot. Jean Paulhan nous a fourni les fac-similés des originaux et la transcription des lettres. Nous le remercions pour ces documents précieux qui viennent illustrer dramatiquement le reportage que nous avons fait à la suite de notre visite de la gare de la déportation de Bobigny en décembre dernier.
Samedi 15 mars à 15 heures, l’ADVR, en partenariat avec l’Association France-Frioul, la Société d’Histoire de Nanterre, l’Association nationale des partisans italiens de Paris et la Maison de l’Italie, vous convie à une conférence sur le thème
L’Union Culturelle Française des Arméniens de France (UCFAF), la Jeunesse Arménienne de France (JAF) et l’Association de Défense des Valeurs de la Résistance (ADVR) vous invitent à l’hommage exceptionnel qui sera rendu au groupe Manouchian à l’occasion du premier anniversaire de l’entrée de Missak Manouchian au Panthéon, accompagné de Mélinée et de ses camarades FTP-MOI, au Sénat le samedi 1° mars 2025 à 14 H.
Mardi 17 décembre, à l’occasion des 80 ans de son exécution et également de son centième anniversaire, le lycée Louis-le-Grand a honoré Thomas Elek, ancien élève de cet établissement et membre du groupe Manouchian.
S’il est l’un des 22 fusillés du 21 février 1944 au Mont Valérien, il est également l’un des 10 membres de « l’armée du crime » figurant sur l’Affiche rouge.
Après une conférence donnée par Yves Borovice, une intervention du neveu de Thomas Elek, Thomas Stern, une d’Alain Blottière, écrivain et réalisateur du film « On l’appelait Tommy ».
Une autre de Pierre Ouzoulias, vice-président du Sénat et petit-fils de Pierre Ouzoulias, chef des FTP parisiens, une plaque a été dévoilée dans la cour d’honneur du Lycée.De très nombreux élèves ont participé à cette cérémonie à laquelle l’ADVR était officiellement invitée. Ci-joint quelques photos de cet évènement.
L’Association de Défense des Valeurs de la Résistance vous informe de l’exposition en cours jusqu’au 20 décembre à la mairie du septième arrondissement, 116 rue de Grenelle, sur la prison de Montluc où furent internés environ 10 000 personnes: hommes, femmes, enfants, résistants et juifs dont les enfants d’Izieux. Des centaines d’internés furent fusillés dans les environs de la prison, des milliers furent déportés.
Ce terrible lieu de la répression nazie est souvent mal connu. Cette exposition, fruit d’un travail historique important, montre les différents aspects de l’internement, réalisée par l’Association des Rescapés de Montluc, mérite d’être visitée.
Ci-dessous vous trouverez la présentation de l’exposition faite par l’Association des Rescapés de Montluc, la disposition des différents panneaux, et quelques photos réalisées par France Teillol pour l’ADVR.
L’ASSOCIATION DES RESCAPES DE MONTLUC
A l’occasion du 80 ème anniversaire de sa création, au lendemain de la libération de la prison de Montluc et de la Libération de Lyon en août 1944
l’Association des rescapés de Montluc vous convie à l’exposition
Montluc : geôle lyonnaise de Klaus Barbie (17 février 1943-24 août 1944)
Présentée et accueillie à Paris, avec le soutien de Madame Rachida Dati, ministre de la Culture et maire du 7 ème arrondissement
Du 4 au 20 décembre 2024
Mairie du 7 ème
116, rue de Grenelle Paris 7 ème
Entrée libre
Un représentant de l’association sera présent tous les jours de 9h à 17 h pour vous accueillir
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La prison de Montluc, à Lyon, réquisitionnée en 1943 par l’armée allemande, après l’invasion de la zone sud, est devenue le centre de détention des services de répression de la Gestapo dirigés par Klaus Barbie pour la région lyonnaise et Rhône-Alpes.
Près de 10 000 personnes y furent internées de février 1943 jusqu’à la libération de Montluc le 24 août 1944.
La prison, qui a fonctionné après la Libération a fermé ses portes en 2009. Elle est alors devenue Mémorial national en 2010, suite au combat mené par l’Association des rescapés de Montluc, créée le 24 septembre 1944, regroupant les anciens internés et les familles de disparus, ainsi que l’Association des fils et filles des déportés juifs de France
Aujourd’hui, Haut lieu de la mémoire nationale, le mémorial, géré par l’ONaCVG, est ouvert au public et aux scolaires, avec son équipe pédagogique et ses expositions permanentes et temporaires.
Après 80 ans d’existence, et au moment où les derniers témoins disparaissent, l’Association des rescapés de Montluc honore par cette exposition tous ceux, hommes, femmes et enfants qui furent internés à Montluc, aux destins si divers, héros de la résistance et victimes de la barbarie nazie
La prison de Montluc est restée célèbre par le procès Barbie, qui eut lieu à Lyon en 1987. L’exposition présente les quarante-quatre témoins, rescapés de Montluc, qui ont témoigné au procès.
Dans vingt-trois panneaux sont présentés une soixantaine de parcours d’internés connus ou inconnus, représentatifs de la diversité des internés, parmi les près de 10000 personnes qui furent victimes de la répression, après l’invasion de la zone livre, avec les opérations de démantèlement des maquis de l’Ain et des principaux réseaux de résistance repliés à Lyon : juifs, résistants, réfractaires au STO, raflés, habitants des villages martyrs, de toute la région lyonnaise et des départements limitrophes, de Saône et Loire, de l’Ain…plusieurs centaines condamnés à mort, furent fusillés ou massacrés autour de Lyon, et plusieurs milliers déportés dans les camps de concentration et d’extermination nazis, en passant par les camps de Compiègne et Drancy.
Près de 9000 parcours ont été patiemment et obstinément reconstitués, avec l’aide des familles et des rescapés, par Bruno Permezel et les adhérents de l’association, depuis plus de trente ans, et publiés.
Les différentes catégories d’internés sont mis en lumière : des « poilus », des préfets, des compagnons de la Libération, des enfants, dont ceux d’Izieu, des familles, des Juives et Juifs, des raflés, des résistantes, des résistants, des étrangers, des internés morts à Montluc, des internés fusillés, massacrés, des déportées et déportés… certains sont célèbres comme Jean Moulin, Marc Bloch, Raymond Aubrac, Marcel Dassault… A travers eux, tous les internés de Montluc sont honorés et ces parcours et biographies s’inscrivent dans le processus de transmission de la mémoire vivante et incarnée, éléments essentiels offerts aux historiens et aux enseignants.
Les suites de l’exposition Montluc. l’ADVR a été contactée par les auteurs de ce livre dont vous faisons part.
Dora 1944 : Henri l’itinéraire
Le livre retrace le parcours de ce parent des auteurs devenu radio de NYLO Réseau Mithridate . Il a été interné à la prison de Montluc du 16 octobre au 10 décembre 1943, ce qui est estimé malgré peu de preuves.
Déporté ensuite, affecté au camp de Dora à la construction de V1et de V2, il disparaît le 25 mars 1945.
Dans ce livre, des parents, Jean et Dominique Bourdeaux, tentent de lui redonner vie. Un livre contre l’oubli.
Livre (20 euros) chez les auteurs ( Jean et Dominique Bourdeaux)
Adresse postale
Dr Dominique Bourdeaux 188 route des Tournelle 73370 Le Bourget du La
Stéphanie Trouillard, avec qui nous avons déjà pas mal travaillé, a réalisé un reportage pour France 24 lors de la rencontre que l’ADVR a organisée au Lycée Hélène Boucher le 22 mars dernier. Ce reportage a été diffusé dimanche 28 avril et Stéphanie a donné le feu vert pour vous le communiquer.
L’ADVR compte depuis peu dans ses rangs un jeune artiste rappeur lyonnais, Loïc Fisseux, qui partage évidemment nos valeurs. Je luis souhaite donc la bienvenue parmi nous et vous communique ci-dessous deux de ses textes, musiques et paroles.
musique de Loïc Fisseux – paroles de Raoul Beyec-Mounangv
KOROB ADJEM – La Plaine Il était une vaste plaine, saine, belle qui parlait au soleil. Dans cette plaine, aimait s’y promener un homme âgé, accompagné de son chien qu’il nommait tendrement Amé. Tous les deux aimait s’y rendre au coucher du soleil, pour apprécier ces moments de poésie rares à nulle pareille ou le soleil couvrait la plaine d’un manteau d’or. La légende dit qu’à cet instant le temps était mort. Dans ce paysage propice à la paix, la méditation, refuge des amoureux, paradis des randonneurs. Le bonheur n’est t-il pas de vivre des choses simples ? Notre senior chérissait cette terre qui la lui rendait bien. Un matin les hommes en blouses blanches ont investi les lieux, Géomètres, géographes, photographes et j’en passe, ont sondé, fouillé, tracé, creusé, retourné le sol et modifié le décor. Les riverains vexés ont voulu manifester mais les pierres n’ont jamais fait le poids face aux douilles. Les médias engraissés, ont vite fait d’étouffer, banaliser l’affaire contre contrat de publicité. Le sujet d’actualité continue d’exister, en tout temps et en tout lieux, les terres sont arrachées. REFRAIN 1 : Derrière chaque baril se cache une histoire, Chaque pépite, chaque diamant a sa part de mémoire. Chaque homme où qu’il soit a le droit de savoir Chaque MC qui se respecte se doit d’être rapporteur Quand les lumières s’éteignent, loin des yeux des caméras Les tracteurs faisaient un ballet de va-et-vient incessants Pour au final faire place à une crevasse abyssale. Collines et montagnes remplacent la verdure. Ce ne fut pas qu’un détail pour le vieil homme je vous l’assure. Alors dépité ne sachant plus où aller Il se laissa aller comme la plaine qu’il chérissait. Mondialisation, globalisation, expropriation c’est le quotidien des oubliés Et chaque jour, chaque terre est arrachée. REFRAIN 2 : Ils ont installé les pylônes, tracé des routes, Ce qu’ils ont caché c’est qu’ils voulaient de l’or noir. Ils ont éradiqué des peuples, brisé des vies, Détruit la nature tout ça à cause de l’or noir
musique de Loïc Fisseux – paroles de Raoul Beyec-Mounangv
KOROB ADJEM // Les jours Heureux (40 ans de décadence) Plus d’un demi siècle, les même dansent, les hommes en transe s’extasient Des décennies de décadence, de flous, de mauvaises gérances. Pas l’choix, est-ce la faute aux néo-colons ? Ou au diktat des pantins aux ordres du NWO ? (dis moi) Pourquoi l’Afrique, grenier du monde, riche en matières premières n’est pas assez développée ? Qui fournit en armes ces milices meurtrières, à qui profitent les guerres fratricides ? Infanticides ? Je ne crois plus aux médias, ni leurs sources, plus aux politiciens, depuis des lustres ils promettent du vent. Je ne crois plus à l’ONU et son double discours, ni aux dogmes religieux qui attardent mon Afrique. Je crois au travail, au respect, à la paix et la dignité, c’est les vraies valeurs qui nous feront évoluer. REFRAIN Plus d’un demi-siècle de dépendance, demi-siècle d’opulence Demi-siècle qu’on cherche l’aisance, demi-siècle de malchance Les mêmes dansent mais ici rien n’as changé, Y’a pas de chance, on côtoie les mêmes dangers. Demi-siècle de décadence, demi-siècle de souffrances Demi-siècle qu’on cherche l’aisance, demi-siècle de malchance, les mêmes chantent mais ici rien n’as changé, Y’a pas d’chance, l’important c’est qu’on avance. Le monde est sous perfusion, l’Afrique pense ses blessures, L’histoire a toujours été entachées de ratures. Sature mon esprit d’images d’mon Afrique, à la jeunesse il incombe de redonner ses lettres de noblesses. Cessons d’accuser, il est temps de réagir, C’est facile de critiquer mais encore mieux d’agir. Le savoir est une arme contre l’intolérance pour installer les bases de la bonne gouvernance. La jeunesse réclame juste de la transparence, plus de politique du ventre, plus de président rois. Il m’arrive en songe de voir les barrons, bourreaux du peuple, bourrés de frics éjectés du pouvoir par les urnes. La non ingérence de la métropole. Prise de conscience égale à changement de cap « I have a dream » et je pense n’est pas être le seul dans ce cas. Des milliers de boat people songent au retour après un exil … REFRAIN J’ai vu la lumière faire place à l’espoir, vu les déboires de mon peuple émerger du noir. J’ai vu la corruption partir, la dictature s’enfuir, démocratie en Afrique, ils on parlé de principe. J’ai vu la santé, la joie et la paix, faire effraction dans nos cœurs et sur la terre rependre le bonheur. J’ai vu enfin en Afrique des prises de conscience, après des larmes, des rires de joies, bref le bon sens. J’ai vu la quietude chasser la perversité, le droit de cité, Dans mon bled une nécessité. J’ai vu l’égale répartition des biens Plus de riches, plus de pauvres, plus de sida, plus de soucis. J’ai compris que c’était le départ pour une nouvelle vie que l’Afrique sortait peu à peu de sa léthargie. Après la nuit viens le jour c’est pas nouveau, l’heure n’est plus aux bla-bla, il est temps que tout ça change.
Dans le cadre de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, l’ADVR, en partenariat avec l’UCFAF (Union culturelle française des Arméniens de France) et la JAF (jeunesse arménienne de France) vous proposent sous le haut patronage de la mairie de Bagneux, une soirée spéciale créée pour cette occasion par la JAF: danses et poèmes. Samedi 17 février, 20 heures, théâtre Victor Hugo à Bagneux (14 Avenue Victor Hugo) Entrée 25 €, 19 pour les moins de 25 ans.
Ces photos inédites ont été prises par son grand-père au fort de Romainville à la Libération. Elles témoignent des massacres perpétrés par les troupes allemandes jusqu’au dernier moment.
Documents rassemblés, illustrés et replacés dans leur contexte par Christophe Bettenfeld, professeur d’histoire, auteur d’une thèse de doctorat sur Marthe Richard, réalisateur du film « Partisans de la liberté » qui évoque la figure de Henri Karayan, membre du groupe Manouchian. L’ADVR a consacré à ce film une séance de projection-débat.