L’ADVR compte depuis peu dans ses rangs un jeune artiste rappeur lyonnais, Loïc Fisseux, qui partage évidemment nos valeurs. Je luis souhaite donc la bienvenue parmi nous et vous communique ci-dessous deux de ses textes, musiques et paroles.
musique de Loïc Fisseux – paroles de Raoul Beyec-Mounangv
KOROB ADJEM – La Plaine Il était une vaste plaine, saine, belle qui parlait au soleil. Dans cette plaine, aimait s’y promener un homme âgé, accompagné de son chien qu’il nommait tendrement Amé. Tous les deux aimait s’y rendre au coucher du soleil, pour apprécier ces moments de poésie rares à nulle pareille ou le soleil couvrait la plaine d’un manteau d’or. La légende dit qu’à cet instant le temps était mort. Dans ce paysage propice à la paix, la méditation, refuge des amoureux, paradis des randonneurs. Le bonheur n’est t-il pas de vivre des choses simples ? Notre senior chérissait cette terre qui la lui rendait bien. Un matin les hommes en blouses blanches ont investi les lieux, Géomètres, géographes, photographes et j’en passe, ont sondé, fouillé, tracé, creusé, retourné le sol et modifié le décor. Les riverains vexés ont voulu manifester mais les pierres n’ont jamais fait le poids face aux douilles. Les médias engraissés, ont vite fait d’étouffer, banaliser l’affaire contre contrat de publicité. Le sujet d’actualité continue d’exister, en tout temps et en tout lieux, les terres sont arrachées. REFRAIN 1 : Derrière chaque baril se cache une histoire, Chaque pépite, chaque diamant a sa part de mémoire. Chaque homme où qu’il soit a le droit de savoir Chaque MC qui se respecte se doit d’être rapporteur Quand les lumières s’éteignent, loin des yeux des caméras Les tracteurs faisaient un ballet de va-et-vient incessants Pour au final faire place à une crevasse abyssale. Collines et montagnes remplacent la verdure. Ce ne fut pas qu’un détail pour le vieil homme je vous l’assure. Alors dépité ne sachant plus où aller Il se laissa aller comme la plaine qu’il chérissait. Mondialisation, globalisation, expropriation c’est le quotidien des oubliés Et chaque jour, chaque terre est arrachée. REFRAIN 2 : Ils ont installé les pylônes, tracé des routes, Ce qu’ils ont caché c’est qu’ils voulaient de l’or noir. Ils ont éradiqué des peuples, brisé des vies, Détruit la nature tout ça à cause de l’or noir
musique de Loïc Fisseux – paroles de Raoul Beyec-Mounangv
KOROB ADJEM // Les jours Heureux (40 ans de décadence) Plus d’un demi siècle, les même dansent, les hommes en transe s’extasient Des décennies de décadence, de flous, de mauvaises gérances. Pas l’choix, est-ce la faute aux néo-colons ? Ou au diktat des pantins aux ordres du NWO ? (dis moi) Pourquoi l’Afrique, grenier du monde, riche en matières premières n’est pas assez développée ? Qui fournit en armes ces milices meurtrières, à qui profitent les guerres fratricides ? Infanticides ? Je ne crois plus aux médias, ni leurs sources, plus aux politiciens, depuis des lustres ils promettent du vent. Je ne crois plus à l’ONU et son double discours, ni aux dogmes religieux qui attardent mon Afrique. Je crois au travail, au respect, à la paix et la dignité, c’est les vraies valeurs qui nous feront évoluer. REFRAIN Plus d’un demi-siècle de dépendance, demi-siècle d’opulence Demi-siècle qu’on cherche l’aisance, demi-siècle de malchance Les mêmes dansent mais ici rien n’as changé, Y’a pas de chance, on côtoie les mêmes dangers. Demi-siècle de décadence, demi-siècle de souffrances Demi-siècle qu’on cherche l’aisance, demi-siècle de malchance, les mêmes chantent mais ici rien n’as changé, Y’a pas d’chance, l’important c’est qu’on avance. Le monde est sous perfusion, l’Afrique pense ses blessures, L’histoire a toujours été entachées de ratures. Sature mon esprit d’images d’mon Afrique, à la jeunesse il incombe de redonner ses lettres de noblesses. Cessons d’accuser, il est temps de réagir, C’est facile de critiquer mais encore mieux d’agir. Le savoir est une arme contre l’intolérance pour installer les bases de la bonne gouvernance. La jeunesse réclame juste de la transparence, plus de politique du ventre, plus de président rois. Il m’arrive en songe de voir les barrons, bourreaux du peuple, bourrés de frics éjectés du pouvoir par les urnes. La non ingérence de la métropole. Prise de conscience égale à changement de cap « I have a dream » et je pense n’est pas être le seul dans ce cas. Des milliers de boat people songent au retour après un exil … REFRAIN J’ai vu la lumière faire place à l’espoir, vu les déboires de mon peuple émerger du noir. J’ai vu la corruption partir, la dictature s’enfuir, démocratie en Afrique, ils on parlé de principe. J’ai vu la santé, la joie et la paix, faire effraction dans nos cœurs et sur la terre rependre le bonheur. J’ai vu enfin en Afrique des prises de conscience, après des larmes, des rires de joies, bref le bon sens. J’ai vu la quietude chasser la perversité, le droit de cité, Dans mon bled une nécessité. J’ai vu l’égale répartition des biens Plus de riches, plus de pauvres, plus de sida, plus de soucis. J’ai compris que c’était le départ pour une nouvelle vie que l’Afrique sortait peu à peu de sa léthargie. Après la nuit viens le jour c’est pas nouveau, l’heure n’est plus aux bla-bla, il est temps que tout ça change.
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