Archives mensuelles : avril 2019

Ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe (8 avril 2019)

Le 8 avril, comme elle le fait chaque année, notre association a participé au ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe. Nos amis résistants chiliens exilés politiques en France dont j’ai évoqué il y a peu la parution prochaine du livre, ont tenu à nous y accompagner et nous les en remercions.

Gerbe de l’ADVR

Danielle Chambeiron, présidente de l’ADVR, dépose la gerbe de l’association

Le 8 avril, comme elle le fait chaque année, notre association a participé au ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe. Nos amis résistants chiliens exilés politiques en France dont j’ai évoqué il y a peu la parution prochaine du livre, ont tenu à nous y accompagner et nous les en remercions.

Rencontre de témoignages sur le thème de la Résistance et de l’Occupation (29 mars 2019)

Comme chaque année, l’Association de Défense des Valeurs de la Résistance (ADVR) a organisé au lycée Hélène Boucher, à Paris, une rencontre de témoignages sur le thème de la Résistance et de l’Occupation.

Vingt personnes étaient présentes, parmi lesquelles six résistants dont deux déportés à Dachau, ainsi que deux survivantes d’Auschwitz.
Avec l’âge des derniers résistants (95-98 ans pour ceux qui sont malgré cela venus), la question de la transmission directe de ce qui s’est passé dans la France de Pétain se pose. Nous avons donc choisi de donner aussi la parole aux enfants de résistants, de résistants déportés ou fusillés, qui peuvent apporter aux élèves un contact certes indirect mais cependant très proche. Nous avons en particulier, mais pas seulement, fait appel à des auteurs qui ont publié sur leurs proches, ce qui, outre la connaissance de ces derniers, a permis d’évoquer non seulement la Résistance mais aussi le travail de l’historien.

Nous avons également fait appel à des responsables d’associations de la Mémoire, à des enfants cachés et à des enfants déportés.
Ainsi la mémoire vivante peut se perpétuer.
La nécessité est d’autant plus grande en cette période de montée des extrêmes droites en Europe et dans le monde. Un peuple qui oublie son passé est, dit-on, appelé à le revivre. Les élèves du lycée Hélène Boucher, après ces moments d’échanges avec leurs interlocuteurs seront un peu mieux armés pour affronter le présent et peut-être aussi l’avenir.
En tout cas ils étaient nombreux à ce rendez-vous, environ 350, c’est à dire le quart des effectifs du lycée, un vendredi soir après les cours, tous venus volontairement, sans leurs professeurs. L’ADVR remercie le lycée Hélène Boucher pour son engagement à ses côtés, chaque année, dans cette action, et tout particulièrement sa proviseure, Madame Nouis.

Invités au lycée Hélène Boucher pour la soirée de témoignages du 29 mars 2019.

Blajchman Georgette, enfant cachée
Créange Robert, ancien président de la FNDIRP (Fédération nationale des déportés, internés, résistants, patriotes)
Delpech-Boursier Joelle, auteure de « Avoir 20 ans à Dachau », fille du général Delpech, déporté
Denys Ivan, résistant.
Demougin-Dumont Françoise, auteure de « La promesse de
l’oubli », histoire de son grand-père Jules Dumont , chef de la 14° Brigade internationale en Espagne puis colonel FTP, fusillé en 1043.
Egret Etienne, responsable mémoire du camp de Voves (près de Chartres)
Jaurant-Singer Marcel, opérateur radio du SOE, chef adjoint du réseau « Masson »
Jédinak Rachel, enfant cachée, présidente du Comité Tlemcen Klanjberg Jacques, enfant caché
Krasucki Pierre, fils de Henri Krasucki, résistant FTP-MOI déporté à Auschwitz
Onesti Rosette, déportée à Auschwitz
Provost Gisèle, auteure de « Mémoire gravée », fille de Pierre Provost, graveur, résistant déporté à Buchenwald
Rameau Marie, auteure de « Des femmes en résistance »
Rispal Jean, résistant, Libération nord
Samuel Jean, résistant, déporté à Dachau
Senot Esther, déportée à Auschwitz
Skrobeck Naftali, résistant FTP-MOI
Schillio Pierre, résistant, déporté à Dachau
Renée et Albert Papiernik, enfants cachés

Conférence « L’incroyable oubli de Jules Dumont », par Françoise Demougin- Dumont (19 mars 2019)

Mardi 19 mars Françoise Demougin-Dumont, à l’invitation de l’ADVR, nous a fait découvrir la figure d’un résistant important mais hélas lar- gement oublié par l’Histoire, Jules Dumont, son grand-père, au cours d’une intervention passionnante.

Cette démarche qui consiste à faire découvrir ou à faire mieux connaître des résistants est inscrite dans nos statuts et nous sommes heureux d’avoir redonné vie, à travers la présentation de Françoise Demougin, au parcours exceptionnel de Jules Dumont. Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister à cette conférence, je présenterai rapidement le personnage, mais on peut surtout le retrouver dans le livre de Françoise Demougin « La promesse de l’oubli » publié aux éditions Tirésias-Michel Reynaud, collection Visages.

Jules Dumont a participé à tous les conflits de la première moitié du 20° siècle, comme soldat d’abord, pendant son service militaire au Maroc, puis de 1914 à 1919 (car, membre de l’armée d’Orient, il n’est démobi- lisé qu’à la fin 1919), puis comme militant communiste.

Après la Grande guerre dont il sort avec le grade de capitaine, décoré de la Légion d’Honneur et de multiples médailles et citations, il part s’installer au Maroc. La situation faite aux Marocains par la colonisation le révolte et ce catholique autodidacte bascule peu à peu vers le mili- tantisme communiste. Ses prises de position contre le colonialisme lui valent d’être expulsé du Maroc, dégradé et déchu de toutes ses dis- tinctions. « L’affaire Dumont » est d’ailleurs à l’origine de la création du parti communiste marocain…

En 1935 Jules Dumont commence un combat antifasciste qu’il mènera jusqu’à son exécution par les Allemands en juin 1943. Il est alors en- voyé par le parti communiste français en Ethiopie, comme conseiller mi- litaire auprès du Négus en lutte contre l’invasion fasciste italienne. Dès 1936 il rejoint la lutte du peuple espagnol contre Franco. Après avoir di- rigé la centurie « Commune de Paris », il devient commandant de la 14° Brigade internationale, la « Marseillaise », avec le grade de colonel. Jules Dumont écrit beaucoup et c’est lui qui rédige le chant de lutte des volontaires français en Espagne.

Résistant de la première heure, il est à l’origine de la création, en oc- tobre 1941, de l’OS, l’Organisation spéciale qui donnera naissance aux FTP. Au printemps 1942, « le Vieux », « le colonel » ou « le colonel

Paul » comme on l’appelle (il a 55 ans!) est affecté par le PC à la direc- tion de la région du nord où la durée de vie est en moyenne de 4 mois. Il tombera le 4 novembre 1942. Torturé il ne parle pas . Condamné à mort, il est exécuté le 15 juin 1943 au Mont Valérien.

Il termine sa dernière lettre par ces lignes: « Je sais au moins pourquoi j’ai souffert et pourquoi je vais mourir. Tant d’autres meurent sans savoir pourquoi .»

Quant à l’oubli dont fut victime Jules Dumont, les pistes de réponse sont dans le livre de Françoise Demougin-Dumont…

La conférence de Françoise Demougin sera mise en ligne sur le site de l’ADVR (advr.fr) prochainement.
YB

Ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe par l’ADVR

 Comme chaque année, en hommage aux résistants fusillés ou assassinés dans les camps de concentration allemands, l’Association de Défense des Valeurs de la Résistance, ADVR , ravivera la Flamme sur la tombe du Soldat inconnu, sous l’Arc de triomphe.

Si vous souhaitez participer à cette cérémonie, le rendez-vous est à 18h, en haut des Champs Elysées, côté droit en regardant l’Arc, le lundi 8 avril.


La cérémonie a lieu à 18h30 très précises.

L’ADVR