Si l’épopée de la Libération de Paris est aujourd’hui bien documentée, il n’en est pas de même de sa face sombre, c’est-à-dire du tribut qu’ont dû payer les résistants arrêtés par les gestapos durant les trois mois de la bataille de Normandie. Celle de la rue de la Pompe est très peu connue alors qu’elle n’a rien a envier à celle de la rue Lauriston, ou de la rue des Saussaies.
En quatre mois, du 17 avril au 17 aout 1944, une équipe de 44 auxiliaires français dirigés par l’Allemand Friedrich Berger a arrêté plus de 300 résistants, torturé la majorité d’entre eux pour leur extorquer des renseignements, déporté 163 hommes et femmes, sans parler de ceux qui sont morts sous la torture ou fusillés. Au cours du procès de la Gestapo de la rue de la Pompe au tribunal militaire, on dénombrera 110 morts dont 60 fusillés à Paris, parmi lesquels se trouvent les 42 jeunes gens fusillés à la cascade du bois de Boulogne le 16 aout 1944. C’est cette sombre histoire, de l’installation de la bande rue de la Pompe à son procès en 1952, que raconte Marie-Jo Bonnet en se basant sur des documents et des témoignages d’époque.
Marie-Josèphe Bonnet est docteur en histoire, spécialiste d’histoire culturelle, écrivaine, historienne d’art et conférencière. Sa thèse publiée une première fois en 1981, a été rééditée en 1995 aux éditions Odile Jacob sous le titre Les relations amoureuses entre les femmes du XVI e au XX e siècle . Elle est l’auteur d’une dizaine de livres sur l’histoire des femmes, l’art, la Résistance et l’Occupation ainsi que de nombreux articles dans les Temps Modernes, Esprit . Elle a publié Les voix de la Normandie combattante, Eté 1944 et Histoire de l’émancipation des femmes aux Editions Ouest-France.
Elle est originaire du Pays d’Auge et vit à Paris et en Normandie.
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